Les quatres activistes rentrés d’exil en décembre dernier viennent de prendre position, à travers un communiqué de presse, sur le pré-dialogue de Doha entre le gouvernement et les politico-militaires.

Makaïla Nguebla, Abel Maina, Tahirou Hisseine Dagga et Mahamat Saleh Daoud se disent “préoccupés par la tournure” que prennent les négociations à Doha.

Ils déplorent la “montée en puissance des escalades verbales” entre les représentants du gouvernement et des groupes armés qui ne permet pas d’obtenir un accord.

Les quatre appellent les différentes parties à “privilégier l’intérêt général et national au détriment des intérêts personnels”. Car, indiquent-ils, le dialogue national prévu le 10 mai “n’aura pas de sens et perdra tout son caractère inclusif sans la participation de toutes les voix”, aussi bien de l’opposition armée, non armée que des organisations de la société civile.

En précisant que leur accompagnement de la transition reste conditionné par l’inclusivité du dialogue national, Makaïla Nguebla, Abel Maina, Tahirou Hisseine Dagga et Mahamat Saleh Daoud exhorte le président du Conseil militaire de transition à “la flexibilité, au consensus et à l’apaisement” afin de déterminer d’un commun accord la date du dialogue national que “si et seulement si toutes les conditions sont réunies”