Par un communiqué de presse signé ce jeudi 21 avril 2022 à Doha, les représentants des trois groupes des politico-militaires en pourparler avec le gouvernement mettent en garde le gouvernement contre un éventuel échec de ces pourparlers et de leur exclusion du dialogue national.

Béchir Al Khalil du groupe Qatar, Dr Mohamed Aguid du groupe Doha et Adoum Yacoub au nom du groupe Rome constatent que depuis quelques jours, des déclarations « intempestives » des autorités tchadiennes cherchent à « semer la confusion » autour du déroulement des pourparlers de paix de Doha ainsi que sur la tenue du dialogue national inclusif de N’Djamena.

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« Après avoir délibérément fait trainer en longueur les négociations par les absences répétées de ses principaux représentants, le gouvernement tente une fuite en avant en vue d’empêcher la participation de l’opposition politico-militaire au dialogue national », écrivent-ils.

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Les mouvements armés indiquent qu’ils ne peuvent empêcher la tenue du dialogue à la date retenue (10 mai) par l’administration tchadienne ni s’y inviter par la force. Ils prennent à témoin l’opinion que leur présence au Qatar est la « confirmation de leur volonté » de parvenir à une solution « pacifique pérenne du problème de leur pays et continuent de croire à la possibilité d’y arriver ».

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Pour les groupes armés, les autorités de la transition actuelles « porteront l’entière responsabilité » des conséquences de toute rupture des négociations en cours ou de leur exclusion du dialogue national qui, « de fait, n’aura plus le caractère inclusif tant proclamé ».