Le Tchad pense mettre en place une police sanitaire pour assainir le secteur de la santé. Quelle sera sa spécificité et en quoi constituera son travail sur le terrain ?

C’est l’une des mesures phares prises lors des assises sur la problématique des médicaments au Tchad qui vient de prendre fin à N’Djaména le 18 avril.

Dans l’unanimité, les participants ont décidé de la mise en place de la police sanitaire pour contrôler le secteur de santé au Tchad. Un concept dont la compréhension échappe déjà aux citoyens.

Qu’est-ce qu’une police sanitaire ?

Il s’agit d’une innovation qui permettrait sans doute à assainir le secteur de la santé au Tchad, à en croire les experts venus nombreux à ces assises sur la problématique des médicaments.

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« Ce sera une police intersectorielle avec des inspecteurs du ministère de la Santé, des agents du ministère de l’Elevage et ceux du ministère de l’Environnement », explique le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

Quelle est sera la mission de la police sanitaire ?

Son travail sur le terrain ? Assurer le contrôle des structures sanitaires et des médicaments. Aussi elle doit faire respecter les règles d’hygiène et les textes en rapport avec le secteur de la santé au Tchad.

Aziz Mahamat Saleh rassure que cette police sera dotée des moyens pouvant lui permettre de faire respecter les textes par les propriétaires des pharmacies et des cabinets médicaux.

Quelle différence avec la police nationale ?

Mais elle est complètement différente de la police nationale. La police sanitaire sera régie par une “réglementation humanitaire et sanitaire spécifique”, précise le ministre.

N’Djamena sera la ville pilote du projet. « Au fur et à mesure qu’on trouvera les moyens, on va déployer cette police dans les provinces », conclut Aziz Mahamat Saleh.