PORTRAIT: L’ancien président nigérien, Mamadou Tandja n’est plus. Il est décédé le 24 novembre à Niamey, à l’âge de 82 ans. Son parcours.

Mamadou Tandja, est né en 1938 à Maïné-soroa, dans le département de Maïné-soroa, région de Diffa. Son entrée dans le gouvernement est marquée par sa nomination à la tête du ministère de l’intérieur sous le règne du général Ali Saibou.

En 1990, Mamadou Tandja a dirigé les représailles les touaregs. Cela, après l’attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua qui date du 7 mai.

12 mois plus tard, le ministre de l’époque décide de tenter sa chance à la tête de la magistrature suprême. Il met sur pied son parti, le mouvement national pour la société de développement (MNSD). Il se présente alors aux élections multipartite. Le chef du MNSD obtient 34, 22% des voix et devance Mahamane Ousmane, candidat à la tête d’une alliance de partis de l’opposition qui récolte 26,59%. Un deuxième tour est donc organiser. Tandja fut battu.

Le 26 janvier 1996, le président Ousmane fut renversé par le général Ibrahim Baré Maïnassara. Un autre scrutin présidentiel est organisé. L’ex candidat malheureux de l’époque s’y présente. Il perd encore la bataille. Le tombeur de Ousmane accède à la tête du pays avec 52,20% des voix. Il sera assassiné en avril 1999. Le pouvoir revient alors dans la main du commandant Daouda Malam Wanké.

Une nouvelle élection dite “sans fraude” a eu lieu. Mamadou Tandja bat le record face à l’ancien premier ministre Mahamadou Issoufou au second tour avec 60% de voix. Il prend les rênes de la magistrature suprême. La priorité pour Tandja est le rétablissement les relations avec les bailleurs de fonds internationaux afin d’offrir des garanties économiques au pays. Un projet qui dévalorise plusieurs secteurs dont l’éducation et la santé. Les fonctionnaires contestent ce programme. En conflit ouvert avec les étudiants, Tandja musèle et contrôle la presse.

En 2004, le pays organise les élections présidentielles. Au premier tour, 40,7% de voix pour Tandja face à cinq candidats sur la liste. Au second tour, la commission électorale déclare Tandja gagnant devant le même adversaire Mahamadou Issoufou avec 65,5%. Il y reste jusqu’en 2010, puis est renversé par Salou Djibo.

Au sommet de l’Union économique et monétaire ouest-africaine tenue a Niamey, Mamadou Tandja prend la tête de cette institution. Il était également le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest en remplacement du Ghanéen John Kufuor. Il décède ce 24 novembre à Niamey.