C’est par un point de presse ce samedi que le Secrétaire général du Parti pour l’unité et la reconstruction (PUR), Rakhis Ahmat Saleh, ancien 6è vice-président de l’Assemblée national a annoncé sa démission de ladite formation politique. En voici les raisons.

La gestion de la transition a sonné le glas du chemin parcouru ensemble entre le président du Parti pour l’unité et la reconstruction (PUR), Mahamat Saleh Maki et son secrétaire général Rakhis Ahmat Saleh.

En effet, dès l’annonce du désistement du président de l’Assemblée nationale à assurer l’intérim à la tête de l’Etat après la mort du président Idriss Déby qui a conduit à la mise en place du Conseil militaire de transition, Rakhis Ahmat Saleh avait haussé le ton. En tant que 6e vice-président de l’Assemblée nationale, il avait clamé que si Haroun Kabadi n’était pas en capacité de prendre la tête du pays, qu’il y a ses vice-présidents. Et qu’il ne lui revenait pas de décider seul de se désister sans concerter les vice-présidents.

Mais avec le temps, le président du parti de Rakhis Ahmat Saleh, Mahamat Saleh Maki a décidé d’entrer dans le processus de transition. Il a même été nommé premier vice-président du Conseil national de transition (CNT), le parlement de transition, qui est entré en fonction depuis un mois.

C’est ainsi que le vendredi 5 novembre, il lui a adressé une lettre de démission du PUR. Estimant que qu’avec les « dernières prises de position » de son président, le PUR « a cessé de constituer un cadre pour la défense des préoccupations fondamentales du peuple tchadien que sont la justice, la sécurité, le bien-être économique et social », Rakhis indique ne plus se sentir en phase avec la voie désormais empruntée par cette formation politique.

Quel avenir politique ?   

Cette décision marque-t-il la fin de sa carrière politique ? Créera-t-il son parti ? Adhérera-t-il à un autre ? Si lors de son point de presse de ce samedi, il n’a pas donné d’indications par rapport aux deux dernières questions, il a par contre été très clair au sujet de la première. « Ma démission du PUR ne signifie pas la fin de mon combat politique. Bien au contraire », assure-t-il.

Il donne rendez-vous dans les prochains jours pour informer des « nouvelles orientations politiques » autour desquelles, il va dorénavant s’engager pour « bâtir le Tchad dont j’ai toujours rêvé. Partout où je serais, je militerai avec la sincérité et la conviction qui m’ont toujours animé ».  

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