Une trentaine journalistes, travaillant pour les médias publics, principalement la radio et la télévision nationales, mettent en place un nouvel organe affilié au MPS, parti au pouvoir au Tchad.

Composé 30 membres, le nouveau Groupement socio-professionnel du Mouvement patriotique du salut (GSP-MPS) est dirigé par Abdelssalam Haggar. La structure a officiellement installé ces “journalistes du MPS” à leurs fonctions.

Écharpes et casquettes à l’effigie du MPS, ces confrères entrent ainsi en politique et affichent clairement leur couleur politique. C’est le secrétaire national adjoint de groupement socioprofessionnel du MPS, M. Mahamat Térap, qui a récemment fondu son parti au MPS qui a installé ces « journalistes politiciens ».

La déontologie sur la communication à ce sujet est claire : quand un journaliste affiche sa couleur politique, il doit déposer sa carte de presse. Autrement dit, un journaliste exerçant dans une rédaction doit s’abstenir de s’inviter sur un terrain politique.

Ceux qui sont dans l’administration c’est-à-dire les responsables administratifs du ministère de la Communication peuvent tout de même appartenir à un parti politique. Pour le cas d’espèce, la HAMA (haute autorité des médias audiovisuels) est interpellée sur ce sujet en tant qu’arbitre.

Si la trentaine des départements ministériels que compte le pays décident chacun de mettre en place un GSP-MPS avec une trentaine des membres, l’administration publique sera fortement politisée, voire « mpeïsé ». Les journalistes sont appelés à dissocier leur profession et la politique. Et le MPS en tant que parti responsable doit éviter des pièges pareils pour ne pas donner l’occasion aux partis politiques de l’opposition de leur faire la leçon.