Après sa reconnaissance officielle le 9 novembre 2018, le Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad (PRET) a lancé officiellement ses activités le jeudi 13 décembre 2018. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé par le président national dudit parti.

L’occasion pour  le président national du PRET, Me Bebzouné Bongoro Théophile de retracer le parcours qu’a connu sa formation politique pour sa reconnaissance officielle. « Le PRET a été créé par l’Assemblée générale consultative du village d’Etena le 14 avril 2018. Il n’y a pas de pères et mères fondateurs. Le PRET est la propriété de chacun et de tous », a informé Me Bebzouné.  Il a fallu huit mois pour que le parti soit autorisé à fonctionner le 9 novembre 2018 sous le folio 463. Attente que Me Bebzouné a jugée anormale. Car, sous l’empire de la Loi 19 en vigueur quand le dossier a été déposé, le délai pour la reconnaissance d’un parti était de 45 jours. Malheureusement, « La 4ème République, championne de l’envers, a prévu dans son ordonnance 20 portant charte des partis politiques, la rétroaction pour les dossiers en cours au jour de sa promulgation », a regretté le président du PRET. Le parti a pour siège social N’Djamena.

D’autres sujets brûlants tels que la vie politique et sociale sous la 4ème République, le mandat de la législature en cours, les prochaines échéances électorales ont été abordés par le président du PRET. « Comment peut-on projeter le Tchad vers l’émergence à l’horizon 2030 lorsque les jeunes tchadiens ne vont pas à l’école et n’arrivent pas à se soigner ? Comment peut-on relancer l’économie lorsque les services publics subissent une paralysie de plus de six mois d’affilé ? Comment peut-on parler d’un Tchad à 80% rural alors que les acteurs du milieu sont empêtrés dans un conflit agriculteur-éleveur ? Que vaut un député confiné à entériner les ordonnances ? », s’est interrogé le président du PRET.

Face à ces questionnements, le Parti pour le Rassemblement et l’Equité, s’inscrivant dans l’opposition démocratique, s’attache à la social-démocratie qui, dans ce contexte de mondialisation, est un compromis entre l’Etat et le marché mais entre le patronat et le syndicat. La nouvelle formation politique appelle ainsi à une riposte légale et démocratique des femmes et des hommes qui croient aux vertus des valeurs républicaines. « Nous assurons les Tchadiens de notre constance à être du côté du peuple qui a été longtemps dupé et abusé par certains de ses fils », a affirmé Me Bebzouné.

Pour faire afficher sa visibilité sur le plan national, le parti fera sa première politique couplée avec sa première convention nationale. Cet événement politique majeur lui permettra de présenter au peuple tchadien sa vision de la société. Déjà, le bureau exécutif national appelle l’opposition démocratique à s’unir pour mettre le régime MPS en minorité lors des élections législatives.