Le président du Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (Cap-Sur), Rangar Ndjenadjim, a fait un point de presse, ce mercredi 29 juin. Cette communication est articulée autour de la tournée effectuée dans la partie méridionale et la situation sociopolitique du Tchad.

Dans sa déclaration, le président du Cap-Sur, Rangar Ndjenadjim, informe que du 28 mai au 04 juin 2022, il a conduit une équipe qui a sillonné toute la zone méridionale, à l’effet de s’enquérir de la santé du parti à la base. Plusieurs départements et sous-préfectures ont été visitées à savoir : Bongor, Sarh en passant par Pala, Laï, Moundou, Doba, Bodo, Bébo-Pen et Koumra.

 « L’équipe a constaté avec beaucoup de bonheur et de plaisir que les bases de Cap-Sur sont toujours en place, malgré le tourbillon qui s’est abattu sur lui et qui aurait pu le rompre. Non ! Le Cap-Sur plie mais ne rompt jamais », a-t-il lâché. Pour lui, c’est avec beaucoup de satisfaction que l’équipe est rentrée de cette visite de terrain.

Cap-Sur et la préoccupation politique

En ce qui concerne la situation politique du pays, la tournée a permis à l’équipe du Cap-Sur de toucher du doigt les dures réalités sociales que vivent les populations du Tchad profond. « La situation politique du Tchad continue d’inquiéter terriblement les Tchadiens, surtout pendant ce dernier temps où tout semble semer le doute dans leurs têtes quant à l’avenir du pays », a alerté le premier responsable du parti de l’ex-Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji.

Et d’ajouter : « Le Cap-Sur, en tant qu’acteur majeur de la scène politique tchadienne ne saurait se taire face à cette situation qui va de mal en pis. En son temps et à maintes reprises, le Cap-Sur, à l’instar des autres acteurs et l’ensemble de Tchadiens, avait tiré la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des gouvernants sur des comportements antisociaux et antirépublicains érigés en système de gouvernance par certains compatriotes à l’égard des autres et qui sont de nature à mettre en mal le vivre-ensemble et la cohésion sociale ».

Rangar Ndjenadjim trouve que jusqu’aujourd’hui aucun effort n’est fait dans ce sens pour améliorer le vécu quotidien des Tchadiens. Les conflits intercommunautaires continuent et semblent même avoir de beaux jours devant eux sans émouvoir les autorités ; les vies humaines sont supprimées à volonté et avec beaucoup de zèle et satisfaction ; le sang des innocents continue à couler en guise d’holocauste ; les injustices sociales sont criantes dans tous les secteurs et cela va crescendo, surtout dans l’administration publique. L’autorité de l’Etat est aux abonnés absents, déplore-t-il.

Sur la question du pré dialogue de Doha, le président du Cap-Sur s’interroge : qu’est-ce qui se passe là-bas? Il répond : “c’est un silence de cimetière”. Sinon des informations contradictoires qui sèment la confusion dans l’esprit des citoyens sur l’issue de cette rencontre et qui retarde la tenue de ce fameux dialogue national inclusif, promis à cor et à cri par le Conseil militaire de transition.

Réaction du Cap-Sur sur la SHT Gate

Et le dernier scénario servi aux tchadiens et qui donne de vertige et coupe le sommeil, ce sont ces détournements à ciel ouvert, qui s’appelle la gestion patrimoniale. Quand de telles forfaitures sont découvertes, croyant que cette fois-ci des sanctions vont tomber contre les auteurs.

Mais le Cap-Sur n’est et ne sera jamais complaisant quant à cette gestion patrimoniale qui enrichit les individus au détriment du peuple.

« Cependant, nous espérons que cette fois-ci le PCMT démontrera aux yeux de nous ses concitoyens, le contraire de ce que nous redoutons, à savoir protéger et accorder l’impunité aux détourneurs de la République. Car, le PCMT semble être un homme de référence à Dieu dont il mentionne le nom et associe systématiquement et à plusieurs reprises dans ses discours et ses programmes. Mais Dieu est un Dieu de justice. Le peuple tchadien l’attend de pieds fermes de ce côté-là que la justice de Dieu lui soit faite », a-t-il conclu.