L’appel à la ville morte lancé pour ce jeudi 5 mai 2016 par les six candidats de l’opposition qui rejettent en bloc les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 10 avril 2016 n’a pas eu un effet favorable dans l’administration publique.

Du ministre de la Fonction publique en passant par celui des Finances, de la Sécurité, à la direction de la Solde, au Trésor public et dans les Hôpitaux, les employés de l’Etat, sont présents à leurs postes. Dans les différents ministères, directions et institutions sous tutelles, le rythme de travail est tout à fait habituel. «C’est un problème politique et ça se gère entre politiciens. Nous ne sommes pas concernés», lance un agent du ministère des Finances et du Budget.

Pour beaucoup de travailleurs rencontrés, l’appel à la ville morte est une stratégie politique dont les opposants s’en servent pour emballer les agents de l’administration publique. «Il ne faut pas confondre travail et politique. Défendre ses idéaux politiques est une chose et défendre sa vision politique est une autre», tranche, un magistrat au Palais de Justice où, les usagers et les justiciables se bousculent à l’entrée.

Le chef de file de l’opposition M. Saleh Kebzabo expliquait hier sur une radio locale que, cet appel n’aurait pas un effet et il aurait pu ne pas être trop suivi. Car dit-il, c’est une position politique qui a été prise dans la précipitation. Mais, il promet que plusieurs autres actions sont en cours. Cependant,  le ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement M. Moustapha Ali Alféï indique que, la journée n’est ni chômée, ni fériée, elle est ouverte, ce n’est pas un groupe de candidats qui va empêcher aux travailleurs tchadiens de vaquer normalement à leurs activités.

En tout, au centre-ville et aux quartiers administratifs de la capitale, le rythme de la vie n’a pas changé. Donc, l’appel à la ville morte de l’opposition est vraisemblablement un échec.