Des organisations des sociétés civiles et des diasporas de quinze (15) pays africains d’expression française, dans une lettre au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), interpellent ce dernier en soutien à la plainte déposée le 15 août dernier par le gouvernement malien contre l’Etat français au Conseil de sécurité.

En date du 15 août, le gouvernement malien a saisi les Nations unies sur la violation répétée de son espace aérien par la force Barkhane, affirmant détenir les preuves que ces vols ont pour but de fournir des renseignements et approvisionnement en arme aux groupes terroristes. Pour les organisations des sociétés civiles et des diasporas de quinze (15) pays africains d’expression française, face à la gravité d’une telle accusation, l’on observe un silence surprenant de la France qui s’évertue dans le secret à activer ses réseaux diplomatiques et politiques pour que la réunion demandée par le Mali ne se tienne pas.

« Nous déplorons et dénonçons les manœuvres dilatoires et diversion déployées par des instances alliées à la France, comme la proposition inattendue du Japon, de soutenir l’obtention par l’Afrique d’un siège permanent au Conseil de sécurité, tout comme le rapport final à charge contre Bamako récemment publié par le groupe d’experts de l’ONU pour le Mali », écrivent-elles.

Pour elles, elles sont convaincues que l’examen, à la tribune de l’ONU, de la saisine du Mali permettra la manifestation de la vérité concernant les graves accusations portées contre l’Etat français et la clarification des nombreux points d’ombre de cette guerre au Sahel liée aux groupes terroristes.