L’ancien ministre de la Culture, Mahamat Saleh Haroun, initiateur du mois du livre et de la lecture, a reçu, à l’occasion de la clôture de la 5e édition de cet événement, le Grand prix littéraire. L’heureux gagnant a profité de la remise de ce prix pour critiquer l’instauration des autres prix, notamment le prix de la littérature tchadienne d’expression arabe et le prix de la plume féminine.

« Djibril ou les ombres portées », c’est ce livre qui a permis au cinéaste et ancien ministre de la Culture, Mahamat Saleh Haroun de remporter le Grand prix littéraire, à la 5e édition du mois du livre et de la lecture qui s’est achevé, ce 30 novembre.

Bien qu’il soit absent à la remise de son prix, Mahamat Saleh Haroun, depuis les Etats-Unis où il se trouve actuellement, a enregistré une vidéo de cinq minutes pour adresser ses remerciements et critiques aux organisateurs de la 5e édition du mois du livre et de la lecture.

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Pour lui, en initiant ce grand événement littéraire en 2017, l’intention n’était pas de diviser mais d’unir toute la nation autour de la littérature. Mais en créant un prix de la plume féminine et un prix de la littérature tchadienne d’expression arabe, « on relie en quelque sorte la division à la division », fustige-t-il. « Là n’a jamais été notre intention », ajoute Mahamat Saleh Haroun.

Il pense que « l’idéal serait de créer des passerelles, de créer des espaces de convergence entre toutes ces littératures, en particulier, arabophone et francophone, en procédant à des traductions…du coup on pourrait créer un lieu de rencontre entre ces groupes ». « Evitons tout ce qui divise. Les gens qui ont créé ces prix-là pensent avoir bien fait. Mais vouloir satisfaire tout le monde est une idée politicienne. Or en littérature, il faut voir grand et s’inscrire dans la durabilité, dans l’éternité », a-t-il conclu.