La publication de la liste du Conseil national de transition (CNT) du 24 septembre continue à susciter des réactions. Du côté de la société civile, deux organisations dénoncent le caractère ’’illégitime’’ du CNT.  

Aucun membre de la Coordination des actions citoyennes ’’Wakit Tamma’’ ne figure dans la liste du Conseil national de transition (CNT). Elle estime, via un communiqué de presse, que dans une démocratie, le pouvoir exécutif ne peut pas désigner le pouvoir législatif. ’’Au lieu d’être l’émanation de la volonté populaire, le parlement provisoire tel que voulu par le Conseil militaire de transition n’est qu’une excroissance d’un exécutif illégitime et illégal’’.

Vu la mise en place du CNT, Wakit Tamma estime qu’il n”y aura pas de débats francs. ’’Le CNT devant rédiger la future constitution, il va de soi que les questions essentielles pour la refondation de la nation tchadienne telles que la forme de l’Etat, la réforme de l’armée, le questionnement des relations diplomatiques… échapperont aux débats francs et ouverts du dialogue national’’, a indiqué le communiqué de Wakit Tamma. La coordination des actions citoyennes garde sa position et appelle le peuple à ’’arracher sa souveraineté et sa liberté (…)’’

D’un autre côté, le mouvement citoyen le Temps (MCT) déclare également dans un communiqué de presse que le CNT est illégitime. ’’Sinon, comme l’ont souhaité la plus part des acteurs politiques et sociaux, ce parlement de transition doit émaner d’une assise large, souveraine nationale et gagner ainsi en légitimité’’.

Le Temps appelle ses militants à être dans la rue le 2 octobre, pour ’’exprimer leur ras-le-bol’’.