La visite du ministre  de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, à l’ATPE (Agence Tchadienne de Presse et d’Edition), le 1er juin dernier  semble ne pas clore le feuilleton des primes et indemnités que réclament les agents depuis quelque temps. Selon le personnel, le préavis de grève a été suspendu, à la demande du ministre. Ceci selon lui pour permettre d’avoir le temps de prendre le dossier en main.

Ce lundi matin 14 juin, les agents de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition étaient à leur lieu de travail. Grande était leur surprise, l’entrée principale était fermée, sans aucune explication ou raison valable.  Tout le monde est obligé de passer par une autre entrée pour se retrouver dans le hall. Séance tenante, ils ont tenu une assemblée générale. A l’issue de cette assemblée générale, ils se sont donnés rendez-vous le jeudi pour une décision majeure. Une grève est possible.

Le chef  de département de la Communication, Abderaman Koulamallah, lors de sa visite à l’ATPE a constaté  les conditions dans lesquelles les agents  travaillent. Le ministre après avoir visité l’imprimerie, les différents bureaux et la rédaction a déclaré qu’il faut le minimum des conditions de travail pour que les agents travaillent.  Il est inadmissible, selon lui, de travailler dans de telles conditions.

Quelques jours après,  le directeur de l’information,  Mahamat Taher Ibrahim alias MBT, convoque une réunion de la rédaction. Le directeur de l’information livre l’ordre du jour : la relance du journal à l’arrêt depuis presque 8 mois.  Mais cette fois-ci, sous une forme de magazine. Après une longue discussion, les journalistes étaient unanimes. Pour eux, techniquement, la relance ne sera pas possible. Aucun moyen de travail n’est disponible. En plus, ils n’ont pas concrétisé la promesse du ministre. Pour la relance, il faut que la direction générale nomme l’équipe rédactionnelle qui n’existe pas. C’est depuis un bon bout de temps que la rédaction n’a pas de rédacteur en chef, ni de secrétaire de rédaction, ou de chef de service reportage.

Un rapport a été déposé par le directeur de l’information à la directrice générale. Selon une source proche du dossier, le rapport n’est pas fidèle à la réunion. Il semble que ce même rapport était déposé au secrétariat général du ministère. Le délégué du personnel a eu une rencontre à ce propos. La rencontre a fini en queue de poisson. Le Directeur général demande au délégué d’aller travailler dans les mêmes conditions, qu’il ne faudrait pas tenir compte des propos du ministre. Car il est un homme politique.