Un nouveau regroupement de partis politiques dénommé « Forces alternatives pour le changement et l’égalité (Face) » a vu le jour ce mardi, 7 décembre.

Ce regroupement est composé de cinq partis à savoir : Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), Lingui, Adil,  le Parti pour la renaissance nationale tchadienne (Prenat), l’Action démocratique pour la paix et le développement (ADPD). Max Kemkoye Maguergues en est son coordonnateur et porte-parole.

Il se fixe comme objectifs de promouvoir et donner un souffle nouveau à la culture et pratique démocratique ; structurer et former l’opinion nationale à l’engagement et à la participation démocratique ; veiller au libre exercice des libertés publiques et politiques. « Bien que les organisations naissent, s’activent et parfois disparaissent ; s’amortissent, s’accommodent ou entrent en léthargie profonde, cela ne doit en aucune manière, nous décourager ni engager dans l’inaction qui fait le lit à l’adversaire », estime Max Kemkoye.

Il poursuit que le Tchad est placé en permanence sur orbite de blitz avec des manœuvres militaires, des cas d’assassinats politiques, crimes crapuleux, viols, répressions disproportionnées des manifestations. « (…) Et cela doit nous interpeller dans nos rôles et positions respectives », lance le porte-parole du regroupement Face.

Pour lui, depuis l’arrivée du Conseil militaire de transition au pouvoir le 20 avril 2020, l’unité nationale est menacée. Il critique le comité d’organisation du dialogue national qui, selon lui, travaille dans une « totale » opacité. Dans les conditions actuelles, Face ne compte pas prendre part à ce dialogue.  « En date du 16 novembre, toujours en violation du règlement intérieur dudit organe, publié le nouveau calendrier qui reporte le dépôt du rapport général au 27 décembre. Indubitablement, cela repousse de facto, la tenue du dialogue très naturellement en début d’année 2022 », s’insurge Face.

S’agissant des deux projets d’amnistie annoncés par le gouvernement, Face les qualifie de «  décomptés, sélectifs et exclusifs ». « Quant au Conseil national de transition ( CNT) à qui revient l’initiative de l’adoption de telles lois d’envergure, celui-ci n’a ni qualité ni prérogative puisque ne tirant sa légitimité ni d’une élection ni d’un consensus national », dénonce le regroupement.

Enfin, Max Kemkoye interpelle les acteurs politiques à s’empêcher tout discours de division et les appels à la violence.