La coalition des organisations “Wakit Tamma” a organisé une marche pacifique ce 29 juillet. Elle a protesté contre “la confiscation du pouvoir” par le Conseil militaire de transition mais aussi pour exiger la révision de la charte de transition.

Il s’agit de la quatrième manifestation organisée par la coalition des organisations “Wakit Tamma” depuis la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition. Formée des hommes politiques, de la société civile, des retraités, des diplômés sans emploi, la coordination du mouvement citoyen conteste “la confiscation du pouvoir” par le Conseil militaire de transition.



Ce mouvement revendicatif dirigé par trois leaders à savoir Max Loalngar, Barka Michel et Mahamat Nour Ibedou est une épine aux pieds des forces de l’ordre, qui se sont déployées massivement au terrain ce jeudi. D’autant plus que la marche du 27 avril a enregistré des cas de violence du côté des policiers comme des manifestants.

A l’entame de son discours dans la cour du palais du 15 janvier, Max Loalngar a dit : “Au nom de toutes les victimes de répression d’Hissène Habré, d’Idriss Deby Itno, de Mahamat Idriss Deby…” à peine fini la phrase, la foule lance des cris assourdissants. “Nous allons observer une minute de silence”, a-t-il indiqué.

“Allez dire au CMT qu’il enlève nos noms dans leur business. Car nous avons tout compris”, c’est sur ces mots empruntés à l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoli que le coordinateur a envoyé ses mots à l’endroit du CMT.

A l’annonce de la prise de parole par le défenseur des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibedou, le public pousse un cri et l’accueille par des applaudissements. “Camarades, vous avez choisi de participer à un début de la libération de notre peuple”, a-t-il encouragé les manifestants.

Au milieu d’environ 300 manifestants, le secrétaire de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), lâche ses mots: “Nous avons marché aujourd’hui pour dire non au CMT”. Le souvenir des personnes mortes lors des marches précédentes est au centre de l’intervention de Dr Sitack Yombatinan, qui représente les partis politiques au sein de Wakit Tamma. “C’est aussi pour eux que nous marchons”, dit-il. Il ajoute que “nous marchons pour la justice, la justice pour ce pays”.

Le rassemblement des manifestants a pris fin par l’hymne national. Cette marche a été prévue le 14 juillet et reportée par les initiateurs pour des raisons de modification de la date et des itinéraires par le gouvernement.