Les élections générales devant marquer la fin de la transition au Mali sont théoriquement prévues pour février 2022. Mais le Premier ministre de transition, Choguel Maïga a laissé sous-entendre que ce délai pourrait ne pas être tenu.

Les Maliens iront-ils aux urnes dans cinq mois et demi ? Pas si sûr. En effet, après le putsch des militaires menés par le colonel Assimi Goïta contre le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) en août 2020, une transition de 18 mois a été enclenchée sous le regard de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Ainsi, février 2022 est l’horizon retenu pour l’organisation des élections générales pour doter le pays d’institutions démocratiques. Mais en mai dernier, le colonel Assimi Goïta a de nouveau démis de leurs fonctions le président de transition Bah Ndaw et de son Premier ministre Moctar Ouane. Il a lui-même pris la tête de la transition et nommé Choguel Maïga comme Premier ministre.

Ainsi, la transition a déjà duré un peu plus d’un an. Cependant à moins de 6 mois de sa fin, il n’y a pas encore de calendrier précis pour les élections. En mission à Bamako, l’envoyé de la Cedeao, l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan s’en est d’ailleurs inquiété.

Et ce n’est pas la dernière sortie du chef du gouvernement de transition qui rassurera la communauté régionale. Lors d’une rencontre avec des diplomates jeudi, Choguel Maïga, cité par RFI, a indiqué que la priorité de son gouvernement est d’abord l’organisation des assises nationales. Des assises qui se tiendront à la base pendant quelques semaines avant une réunion de toutes les forces vives de la nation dans la capitale. Car, pour lui, il ne faut pas bâcler la transition.

Le Premier ministre de transition a souligné qu’après, ces assises, il y aura des réformes à mener et qu’il faut les “inscrire dans le marbre”. Et c’est seulement après ces phases que les élections auront lieu, sans préciser de date. On imagine donc mal comment ces élections pourront avoir lieu dans cinq mois et demi.