Au début du mois d’août 2016, le comité national de lutte contre le tabac a tenu une réunion pour avoir une feuille de route afin de mieux lutter contre ce mal du siècle, le tabac. Ces informations sont contenues dans le rapport de la réunion.

Ce comité composé des agents du ministère de la santé, de l’association des droits de consommateurs (ADC) et le Programme National de Lutte contre Tabac, Alcool et Drogues (PNLTAD). Les débats se sont déroulés autour de trois points. Il s’agissait de la mise en œuvre de la Loi 10, portant lutte anti-tabac et examen des articles 4,5 et 13 de l’arrêté N°039/PR/PM/MSP/SE/SG/DGAS/DSPELM/15, portant réglementation du conditionnement et de l’étiquetage des produits de tabac en République du Tchad ; la réflexion sur les possibilités d’intégrer la lutte anti-tabac parmi les priorités du PNDS en cours d’élaboration et la préparation de la participation du Tchad à la 7ème Conférence des Partis (COP7).

Selon le secrétaire général de l’ADC M. Daouda El Hadji, les résultats des études effectuées par la coordination de PNLTAD en 2015 ont démontré que dans les Pays Parties dont le Tchad, l’air est pollué à 72% par l’odeur de la cigarette dans les lieux publics et privés. Ce qui est paradoxal c’est que même les couloirs du Ministère de la Santé Publique ne sont pas épargnés par la pollution.

Pour le SG du ministère de la santé publique Dr Hamid Djabar, il serait important d’impliquer les grandes institutions de l’Etat tels que l’Assemblée Nationale, la Primature et le Haut Conseil de la Communication pour une large sensibilisation et vulgarisation de la loi anti-tabac et de ces textes d’application par une note circulaire dûment signée par le Premier Ministre. Cette note circulaire selon les membres du comité prendra en compte les milieux publics et privés y compris les milieux carcéraux et l’administration plénipotentiaire.

Quelle stratégie de communication ?

A cette interrogation, des plans de sensibilisation ont été recensés. Il s’agit de l’usage de supports tels que les panneaux, les signalétiques, les émissions spécifiques ciblées surtout sur les jeunes et bien d’autres couches sociales. Le respect de toutes ces stratégies exige la mise en place de la police sanitaire (police municipale, service d’hygiène et la police judiciaire). Puis, le SG a rassuré que, toutes les dispositions sont prises pour que la lutte antitabac figure en bonne place dans le plan national de développement sanitaire (PNDS) en cours d’élaboration.

Selon les interventions, des acteurs engagés dans lutte antitabac feront des propositions d’actions efficaces visant à protéger les populations contre les effets néfastes du tabac. S’agissant du dernier point, un accent a été mis sur l’augmentation du nombre de la délégation tchadienne qui prendra part à la Conférence Paris (COP7), de Bombay (Inde) en Novembre 2016. Cette délégation sera composée des personnes des ministères de la Santé Publique (3) ; des finances (1) ; de la communication (1) et des Associations (2) (ADC, CBT), conclu le rapport.