90% d’étudiants en STEM contre 10% pour les non-STEM, c’est l’ambition que s’est fixé l’Université du Rwanda. Pour arriver à ce taux, l’établissement a lancé une étude de marché qui aboutira à la suppression des filières à faible employabilité, parmi lesquelles les arts et sciences sociales.

L’Université du Rwanda (UR), le principal établissement d’enseignement supérieur du Rwanda, vient d’entamer une réforme de ses programmes d’enseignement. Elle devrait conduire à la suppression de certaines filières jugées inadéquates pour le marché de l’emploi.

« Nous avons vu que certains des programmes que nous proposons à l’université sont bons et pertinents pour le marché, tandis que d’autres ne le sont pas. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’entreprendre un examen complet de tous les programmes que nous proposons à l’UR », a déclaré Dr Emile Bienvenu, vice-chancelier adjoint par intérim des universités et de la recherche à l’UR, lors d’un entretien accordé à University World News.

Cette stratégie vise en majorité les filières non scientifiques. Elle s’inscrit dans un programme dont l’objectif est de développer l’enseignement des STEM (Sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) pour arriver à une proportion de 90% d’étudiants en STEM contre 10% pour les non-STEM à l’avenir.

Même si dans le fond ce sont les matières non-STEM qui sont visées, certaines filières telles que le droit,  l’interprétation et la gestion d’événements resteront prioritaires, car le pays est une destination touristique et événementielle.

L’UR a annoncé qu’elle fera au préalable une étude de marché. Elle permettra de révéler non seulement les filières les moins porteuses, mais aussi les besoins du marché de l’emploi, afin de les introduire dans les programmes de formation.

Le processus de réforme devrait s’achever entre novembre et décembre 2021. Les nouveaux programmes entreront quant à eux en vigueur à la prochaine rentrée académique.

Source: Agence Ecofin