Réuni en urgence ce vendredi 28 janvier 2022, le bureau exécutif de l’Union des Syndicats du Tchad (UST), s’est penché sur deux situations à savoir : la situation qui prévaut à Abéché dans l’Est du Tchad et le recrutement des jeunes pour une formation à Reni dans le Mandoul.

 S’agissant de la situation d’Abéché, tout est parti de la nomination et de l’installation du Chef de Canton Bani Halba.  La population n’étant pas d’accord avec cette nomination et l’intronisation en vue, a manifesté pacifiquement. “Les forces de l’ordre qui devraient encadrer et assurer la sécurité des manifestants, ont plutôt fait usage de leurs armes pour tirer à bout portant sur les manifestants faisant des morts et des blessés”, rappelle l’UST. 

En outre, pour le cas des jeunes qui seraient recrutés et en formation à Réni dans le Mandoul l’UST indique ignorer les raisons de cette formation clandestine qui serait réservée aux communautés Peul et Haoussa.

Pour la situation d’Abéché qui met à nu la “barbarie avec laquelle les forces de défense et de sécurité s’en prennent à la population qui d’ailleurs manifestait les mains nues”. De même pour le cas de Réni dont -il est question,  s’il s’agissait de renforcer l’effectif des forces de défense et de sécurité, le gouvernement devrait lancer en bonne et due forme le recrutement de tous les jeunes qui souhaitent faire carrière dans l’armée et non privilégier les jeunes de deux communautés.

De tout ce qui précède, l’Union des Syndicats du Tchad à travers son bureau exécutif national dénonce et condamne cette “scène de barbarie et de boucherie gratuite infligées aux manifestants causant plus d’une dizaine de morts et plusieurs blessés” à Abéché.

L’UST interpelle le Président du Conseil Militaire de Transition, en sa qualité du premier responsable et Chef suprême des armées d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur ces massacres. 

l’UST, exige que les responsables administratifs, militaires et coutumiers impliqués d’une manière ou d’une autre dans cette violation flagrante des Droits de l’Homme soient relevés de leurs fonctions et que des poursuites judiciaires soient engagées contre ces derniers.

 Par ailleurs, l’UST exige au gouvernement de faire une clarification sur le recrutement et la formation qui se déroulent dans la clandestinité à Réni, qui n’est pas un centre de formation militaire.