La Commission de l’Union africaine (UA) a exprimé sa profonde préoccupation face à la multiplication des coups d’Etat militaires à travers le continent africain, qui nuisent gravement à la paix et à la stabilité en Afrique.

Cette déclaration a été faite lundi par le Conseil de paix et de sécurité de la Commission de l’UA au cours de sa dernière réunion, qui visait à discuter de la situation au Burkina Faso, le dernier pays en date à connaître un coup d’Etat militaire sur le continent.

Le Conseil, qui a suspendu le Burkina Faso du bloc panafricain jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal ait été rétabli dans le pays, a souligné son inquiétude face à la résurgence des coups d’Etat en Afrique, qui compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent, a indiqué l’UA dans un communiqué publié lundi soir.

Les 55 membres du bloc panafricain ont en outre réitéré leur rejet de tout changement de gouvernement anticonstitutionnel, conformément à l’Acte constitutif de l’UA, et ont appelé à une analyse complète et objective des causes et de l’impact de ce type de changements anticonstitutionnels sur le continent.

Le Conseil a en outre pris note des recommandations du 8e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’est tenu en décembre 2021 à Oran, en Algérie, et qui a appelé à la révision de l’Architecture de gouvernance africaine (AGA) et de la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Le Conseil a souligné la nécessité de réexaminer les instruments dont dispose l’UA pour assurer la démocratie et la bonne gouvernance pour pouvoir faire face à la vague de changements anticonstitutionnels qui balaie l’Afrique, et a demandé la rédaction d’un rapport sur les mesures à prendre à cet égard.