Lors d’un point de presse ce jeudi, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Madame Beassemda Lydie et l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery ont annoncé le lancement d’un projet de formation des étudiants tchadiens dans le domaine des énergies renouvelables. Un projet qui est le fruit d’un partenariat entre l’Institut national des sciences et techniques d’Abéché (INSTA) et l’université Jean Monnet de Saint Etienne en France.

Ce projet s’inscrit dans le cadre des Partenariats avec l’enseignement supérieur africain (PEA). Celui qui lie l’Institut national des sciences et techniques d’Abéché (INSTA) à l’université Jean Monnet fait partie des sept projets retenus sur une soixantaine.

Il concerne la formation en conception, installation et maintenance des systèmes photovoltaïques et porte essentiellement sur des investissements en équipements pédagogiques et formation des étudiants des niveaux Licence, Master et Doctorat. D’un coût d’un milliard 250 millions (1 250 000 000) de francs CFA, le projet a une durée de quatre ans. Il est financé par l’Agence française de développement (AFP) et porté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Campus France.

Promotion des nouveaux métiers

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Beassemda Lydie, qui souligne que « la formation en conception, installation et maintenance des systèmes photovoltaïques présente un grand intérêt pour notre pays » assure qu’elle commencera à la rentrée académique 2021-2022.

Pour elle, le Tchad traverse une période où l’une des revendications les plus récurrentes concerne l’employabilité. « Promouvoir la formation à des nouveaux métiers qui auront des perspectives dans les domaines des technologies, s’avère être une des options à laquelle le ministère dont nous avons la charge doit s’inscrire désormais », déclare-t-elle.

Faire face au dérèglement climatique

Pour l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, avec ce projet, c’est d’une pierre plusieurs coups. Car, relève-t-il, au lieu d’avoir à aller en France, de jeunes tchadiens étudieront sur place, ce qui renforcera aussi le tissu universitaire tchadien.

En outre, poursuit-il, ce projet met en valeur ce que sait faire Abéché, il est générateur d’emplois et « fait œuvre utile dans le domaine des énergies renouvelables » afin de faire face aux défis du dérèglement climatique. Bertrand Cochery a profité de l’occasion pour annoncer la tenue fin octobre du « Salon de l’étudiant » qui permettra aux jeunes tchadiens de mieux connaitre les offres du parcours universitaire en France mais aussi aux universités et universitaires français de mieux comprendre la réalité tchadienne.