En dépit d’un cessez-le-feu et de la formation d’un gouvernement de transition dirigé par Abdelhamid Dbeibah, le processus de paix en Libye reste fragilisé. Pour aplanir les dissensions et réussir à organiser les élections en décembre, un nouveau sommet international est prévu en juin à Berlin en Allemagne.

Les élections libyennes de décembre pourraient être bien plus difficiles à organiser que prévu. Dans la nouvelle classe politique, les dissensions semblent se multiplier, risquant ainsi de mettre en péril le processus politique en cours.

En effet, les principaux points d’achoppement semblent porter sur la constitution libyenne ainsi que les modalités d’organisation des prochaines élections. Malgré la mise en d’un gouvernement d’union nationale en mars 2021, le processus de réunification des institutions nationales rencontre déjà des difficultés et les différentes forces vives du pays n’ont pas trouvé un terrain pour l’organisation d’un référendum constitutionnel.

Il faut relever que, malgré l’adoption d’un accord de cessez-le-feu permanent entre les forces du maréchal Khalifa Haftar et de l’ancien gouvernement de Fayez el-Sarraj, la situation sécuritaire en Libye reste précaire. L’accès à certaines zones du pays reste difficile et les camps opposés pour le contrôle du pays continuent de montrer les muscles pour marquer leur présence.

Pour éviter que le pays ne replonge dans le chaos dont il cherche à se sortir depuis 10 ans, l’Allemagne a annoncé il y a quelques jours l’organisation d’un nouveau sommet à Berlin, en juin qui regroupera 12 pays dont les Etats-Unis et la Russie. Objectif, permettre à la communauté internationale de parler d’une même voix pour garantir la poursuite du processus de paix en Libye.

A sept mois des élections prévues en décembre, les principales forces politiques de la Libye devront donc à nouveau se réunir pour relancer un processus de rétablissement de la paix qui semble s’essouffler.

Deux rencontres seront organisées en Tunisie et au Maroc, pour préparer la conférence de Berlin. L’objectif sera de permettre entre autres aux députés libyens d’adopter un nouveau texte constitutionnel, d’aplanir les divergences concernant notamment la nomination des personnalités devant diriger les futures institutions réunifiées du pays, ainsi que celles concernant le vote du budget du gouvernement de transition.

Source : Agence Ecofin