Invité hier par TV5 Monde, Dr Masra Succès, le président du parti Les Transformateurs, demande une fois de plus à la junte de réviser la charte de transition. Après la transition, Masra l’assure qu’elle aura sa place, si son parti venait à diriger le pays.

« Je parle au 1er responsable. Celui qui est responsable de la réussite ou de l’échec de la transition, c’est le président du CMT et son équipe. Et la réussite de cette transition s’évaluera à leur capacité à remettre le pouvoir à des équipes qui seront élues démocratiquement à la fin de la transition », lance le président des Transformateurs.

S’agissant du dialogue, prévu mi-février, Dr Masra Succès ne voit pas d’inconvénient à y participer. Mais à certaines conditions. « Nous avons toujours rappelé que nous souhaitons dialoguer. Nous avons mis sur la table, comme les politico-militaires l’ont fait, des conditions qui sont un peu des conditions de pré-dialogue. Nos propositions, nos recommandations et nos attentes qui sont celles du peuple que nous suivons, c’est de savoir l’agenda du dialogue. Ensuite, est-ce que c’est clair et net pour ceux qui gèrent la transition qu’ils ne seront pas juges et parties ? Mettez dans la charte quelque chose de clair à laquelle vous ne reviendrez, que vous ne serez pas candidats pour qu’on aille discuter de manière sincère. Des gens qui gèrent la transition et qui se préparent à être candidats… si ces éléments sont mis sur la table plus des critères de juste représentation, plus un agenda consensuel co-défini, alors nous serons au dialogue ».

A l’issue de cette transition, les militaires ne seront pas mis à l’écart si les Transformateurs arrivaient à prendre la tête du pays, avance Dr Masra Succès. « Et les militaires, je voudrais les rassurer, ils auront leur place. Ils vont continuer à travailler à nos côtés si nous sommes élus. Nous allons leur garantir une place non pas seulement au président du Conseil militaire de transition (CMT) mais aussi à toutes les équipes de militaires », promet-il.  

A ce moment-là, le Tchad sera sur ses « deux jambes » pour que «  nous soyons capables de résoudre les problèmes d’électricité, d’eau, d’emploi, c’est ça l’essentiel des problèmes des Tchadiens », dit le président des Transformateurs.