Le président du Conseil militaire de transition (CMT), Mahamat Idriss Deby, va prendre part au Forum de Paris sur la paix et à la Conférence internationale sur la Libye. Voici les enjeux de ces rencontres.

Le Forum de Paris sur la paix va se tenir du 11 au 13 novembre. C’est une plateforme ouverte aux personnes qui cherchent à développer une coordination, des règles et des compétences pour répondre aux problèmes mondiaux.  « Le changement climatique, les migrations, l’insécurité dans le cyberspace et les autres problèmes qui ne connaissent pas de frontière appellent une réponse collective », interpellent les initiateurs de cette rencontre.

Mais, dans le même temps, constatent-ils, la coopération internationale s’amenuise. « Les instances internationales et les communautés des États ne sont aujourd’hui pas en mesure de faire émerger les solutions suffisantes ».  C’est pourquoi, « Nous facilitons la création de coalitions hybrides en mobilisant à la fois les protagonistes traditionnels et les nouveaux acteurs » de la gouvernance mondiale.

Paris accueille aussi une Conférence sur la Lybie

Annoncée par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, la Conférence internationale sur la Libye ( 12 novembre), devrait permettre de donner une « ultime impulsion » aux élections du 24 décembre, dans un contexte marqué par des rivalités entre deux camps ( l’un à l’Est et l’autre à l’Ouest) . « Les élections sont à portée de main. Un mouvement fort est à l’œuvre en Libye pour qu’elles se tiennent. Il y va de la stabilité de la Libye », a expliqué la présidence française. « Il faut donc rendre le processus électoral incontestable et irréversible »,  souhaite l’Élysée, insistant sur un résultat des élections qui soit « respecté ».  

Au rang des invités, l’Elysée cite notamment la vice-présidente américaine, Kamala Harris, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. La Russie, comme l’Egypte qui soutient l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Serguëi Lavrov. Selon les informations du journal Le Figaro, le Premier ministre libyen, Abdelhamid Ddeibah, en froid avec le président du Conseil présidentiel, n’a pas pour le moment confirmé sa venue. L’Elysée assure avoir envoyé des invitations à ces deux acteurs libyens. Des pays voisins de la Libye et touchés par cette crise comme la Tunisie, le Niger et le Tchad, représenté par son président de transition, seront aussi présents. Par contre, l’Algérie, un autre acteur majeur dans cette crise, n’a pas encore confirmé sa présence.

La crise qui a cours en Libye, a commencé depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011. Les nombreuses tentatives de réconciliation n’ont jusque-là pas permis de tourner cette page sombre du pays, faisant du territoire libyen, un repaire pour délinquants et trafiquants d’esclaves, d’armes et de drogue.