L’inspection générale d’État (IGE), créée en 2015, dispose d’un large champ d’intervention sur le plan national.

L’Inspection générale d’État a pour missions la répression de détournement des deniers publics et la moralisation de l’administration publique. Voici ses domaines de compétence :

-les services publics en général ;

-les projets et programmes ;

-les sociétés d’économie mixte ;

-les collectivités territoriales décentralisées ;

-les associations, organismes ou personnes morales de droit privé bénéficiant des fonds publics ou concours financier de l’État ;

-les institutions de la République, les ministères, les comptes publics, même celles ayant une autonomie de gestion ;

-les régies financières et administratives des recettes ;

-les personnes physiques ou morales effectuant des transactions avec l’État, ainsi que les usagers des services publics ;

-les sociétés ayant un intérêt stratégique pour l’État.

Au cours de ses différents exercices, de 2016 à 2021, renseigne l’inspecteur d’État Brahim Abbo Abakar, l’IGE a réalisé d’importants recouvrements :

-en 2016,   plus de 54 milliards en recouvrement et en redressement, 89 milliards ;

-en 2017, plus de 9 milliards de recouvrement ;

-en 2019, plus de 46 milliards en recouvrement ;

-en 2020, plus de 17 milliards en recouvrement

 -en 2021, plus de 37 milliards en recouvrement.

« C’est pour dire que l’IGE est aussi devenue un service générateur de recettes », se réjouit-il. Toutefois, l’inspecteur d’État Brahim Abbo reconnaît que l’IGE est très mal perçue. « Peut-être que cela est due au manque de vulgarisation des textes. On voit régulièrement la répression. Et les gens ont peur. Alors que la mission de l’IGE n’est pas seulement la répression. L’objectif, c’est d’abord la moralisation », précise-t-il.