POLITIQUE – Le président du parti Démocrate et Socialiste (PDS) a animé une conférence presse le week-end dernier au siège dudit parti situé au quartier Atrone. Au centre des échanges les législatives 2020.

Dividi a tout d’abord critiqué le chronogramme du processus électoral que la Céni a rendu public. Selon ce chronogramme, les législatives se dérouleront le 13 décembre 2020. Le président du PDS trouve cela irréaliste. “Ce chronogramme, bien qu’irréaliste nous excite à nous mettre dores et déjà en ordre de bataille.” Il ajoute que cela implique la redynamisation des organes du parti à tous les niveaux.

Le PDS a procédé séance tenante a la présentation de la liste réaménagée des membres du bureau exécutif en vue de mener les élections législatives. Sur cette liste Dividi Boukar a conservé sa place de président du parti PDS.

Le président du PDS a aussi lancé un appel en ces termes “pour cet engagement, j’invite tous les patriotes qui veulent un renouveau dans notre pays a nous rejoindre.” Pour lui, c’est un appel qui s’adresse à tous les citoyens qui ont l’amour du Tchad, pour qu’ils puissent rejoindre le PDS, qui selon lui se veut un parti de rédemption nationale.

Dividi a saisi l’occasion pour saluer l’adhésion des nouveaux militants dans le PDS, qu’il a qualifié de prise de conscience heureux et vital pour un pays qui vit dans la confusion depuis l’avènement de la 4e République.

Dans le même ordre d’idée le président du PDS a invité les partis de l’opposition à mutualiser leurs forces pour mieux affronter les élections. “C’est ici le lieu d’en appeler à une union sacrée de l’opposition démocratique, à la pensée que seuls les jeux d’alliance sont de nature à relever les défis de changement que nous appelons tous de nos vœux.”

Pour Dividi, le Tchad se meurt au regard des comportements du régime en place. Selon lui, le MPS décrète chaque jour, sans scrupule, des actes rétrogrades tels que des dépenses extra-budgétaires pour assouvir les intérêts corporatistes et des réformes fantaisistes du système éducatif, qui ont complètement abîmé l’école tchadienne, devenue aujourd’hui l’ombre d’elle-même. Il ajoute que les recurrents conflits intercommunautaires sont autant des phénomènes de type nouveau qui interrogent sur la gouvernance du régime MPS.

Face à ces phénomènes, Dividi trouve qu’il n’y a pas d’autres alternatives selon lui, que de réaliser un vrai changement qui conduira sur le devant de la scène, une nouvelle génération de responsables politiques attachés à développer le Tchad.

Dividi a également déclaré que “compte tenu de la volonté manifeste du pouvoir à truquer les élections à venir pour perpétuer la mal gouvernance je préconise que l’opposition se donne la main en faisant des alliances objectives pour mener les élections législatives en 2020, puis présidentielles en 2021.” Pour lui, l’opposition est aujourd’hui décapitée par le régime en place donc elle a intérêt à repenser sa stratégie pour un objectif commun qui est l’alternance. Sinon elle court incontestablement le risque de disparaître, a conclu Dividi.