Le Tchad est un pays à forte potentialité touristique par sa géographie et son histoire. Sous l’effet des activités et de manque d’une politique cohérente, il perd progressivement certains de ses atouts. L’écotourisme se présente à cet effet comme une alternative aux questions de développement local et à la préservation de l’environnement.

Dans les zones à haute potentialité touristique du Tchad, le constat sur le terrain est que les populations locales ne bénéficient pas véritablement des retombées de cette activité. Pourtant, ils sont des milliers, ces Tchadiens à être écartés de leurs milieux de vie naturelle à cause de la politique des aires protégées au profit du tourisme. Il est difficile que les gens qui vivent spécifiquement de leur milieu naturel puissent s’en séparer sans un moyen d’accompagnement conséquent. Comment leur faire vivre de l’activité touristique sans que l’environnement ne prenne un coup ? Cette problématique retient l’attention des spécialistes du secteur.

Selon Secka Tucto Sem, acteur du secteur, l’écotourisme est une réponse à cette question. Car selon lui, le concept ne s’arrête pas à la résilience mais se voit comme facteur de développement local. Il faut procéder de manière à ce que les ressources découlant de l’activité restent en grande partie dans la localité. Pour ce faire, les investisseurs doivent créer des activités afin de développer la main d’œuvre locale. Si déjà dans l’organisation d’un voyage touristique, les guides, les chauffeurs et autres sont   les ressortissants installés dans la région, combien d’économie va rester. L’idée est de maximiser pour que dans la chaine il y ait un pourcentage important des populations hôtes.