Un atelier de renforcement des capacités des experts en charge de l’étape d’auto- évaluation du Tchad dans le cadre du deuxième cycle du mécanisme d’examen de l’application de la convention des nations unies contre la corruption se tient du 7 au 10 mars 2022, à l’Hôtel de l’Amitié.

Le 26 juin 2018, le Tchad a accédé à la Convention des Nations Unies contre la Corruption et en tant qu’État partie est tenu de mettre son cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption en conformité avec les dispositions de celle-ci, un processus qui implique de profondes réformes et dont l’accomplissement est tributaire de l’identification des lacunes dans le système de justice pénale et des défis de mise en œuvre.

 Le mécanisme d’examen de la convention instaurée par la résolution 3/1 de la conférence des États parties, a pour objectif d’aider les États parties à mettre en œuvre la convention d’une manière efficace et cohérente.  Le Mécanisme constitue un outil fiable permettant de mesurer l’efficacité et l’impact des lois et politiques nationales de prévention et de lutte contre la corruption, le recensement des besoins en assistance technique et l’échange de bonnes pratiques.

Le représentant de la Directrice de système des nationsunies, de souligner que l’objectif de cet Atelier est d’entamer et d’achever la phase dite de l’autoévaluation, qui constitue une étape clé devant servir de base pour les étapes à suivre, à savoir, « l’examen préalable » et « la visite de pays ». Une fois le processus terminé, les autorités tchadiennes auront une appréciation concrète de l’efficacité des mesures anti-corruption adoptées ; elles pourront, également, identifier, sans équivoque, les défis de mise en œuvre et surtout être en mesure d’apporter des réponses ciblées aux défis auquel fait face le pays en matière de prévention et de lutte contre la corruption. 

Le secrétaire général du ministère de la justice, Madjitangué Trahogra, de signifier que la corruption est un problème social, politique et économique complexe qui touche tous les pays. Elle sape le développement et l’état de droit et discrédite l’action des institutions publiques en sabotant la confiance citoyenne… Conscient des défis que pose ce crime transnational, le Tchad s’est engagé dans une série de reformes visant a le combattre. En 2018, le Tchad s’est joint aux efforts de la communauté internationale visant à combattre le crime odieux en accédant à la convention des nations unies contre la corruption. Cet instrument contient une série de normes, de mesures et des règles que tous les pays, y compris le nôtre peuvent appliquer pour renforcer leurs régimes juridiques et réglementaires de lutte contre la corruption, instaurer l’état de droit et assurer une bonne gestion des affaires et biens publiques et renforcer l’intégrité, la transparence et la responsabilité.

L’objectif de l’atelier est de renforcer les capacités des participants à fournir les réponses à la liste de contrôle détaillée d’auto-évaluation dans le cadre de la participation du Tchad au second cycle du mécanisme d’évaluation de la convention des nations unies contre la corruption. Il vise à fournir aux participants une compréhension approfondie des principales dispositions se rapportant aux chapitres Il et V de la Convention, qui concerne respectivement les mesures préventives et le recouvrement.  Plus particulièrement l’atelier vise à :

Doter les participants de l’expertise requise afin d’être en mesure de s’acquitter avec succès de leur rôle de soutien au point focal national dans l’accomplissement de l’étape de l’auto – évaluation ;

 Former les participants à la méthodologie des examens de pays ;

Permettre aux participants de se familiariser avec la liste de contrôle détaillée pour l’auto évaluation et la note d’orientation y afférente ;

Renseigner la liste de contrôle d’auto-évaluation du Tchad et la remettre au secrétariat de l’ONUDC à l’issue des travaux.