Dans son rapport de synthèse, le sous-comité thématique 3 du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (Codni), au titre de son point ‘’ Libertés de la presse et rapports médias – pouvoirs publics’’, recommande notamment la dépolitisation des médias publics et leur libre accès à tous.

Le sous-comité 3 qui a travaillé sur le thème : droits et libertés fondamentales, appelle à la protection des journalistes. ’’ La presse qui est le porte-voix du peuple, mérite d’être protégée, car les journalistes sont souvent menacés partout où règne le mépris des droits humains. Ils sont parfois emprisonnés, torturés et même assassinés pour leur opinion ; parce qu’ils dénoncent des pratiques obscures et mafieuses, parce qu’ils soulèvent les abus du pouvoir etc’’, énumère le rapport.

En plus, le gouvernement utilise généralement l’argument du « respect des valeurs culturelles nationales de l’ordre public et la vie des citoyens » pour tenter d’instaurer un contrôle politique des médias, qu’ils soient publics ou privés, déplore le document.

En ce qui concerne les relations entre pouvoirs publics et média, pendant longtemps au Tchad, fait remarquer le sous-comité thématique 3, les médias qui étaient essentiellement publics, ont été ‘’étroitement’’ contrôlés par le pouvoir politique qui ‘’estimait d’ailleurs, qu’une presse trop indépendante constituait un réel danger pour le régime”.

Pour une presse libre et indépendante, le rapport recommande la dépolitisation des médias publics et favoriser leur accès à tout ; une garantie des sources et l’accès à l’information à tous les médias, sans discrimination ; la révision de la loi 031 sur le régime de la presse écrite et les médias électroniques ; la révision de la loi 032 portant attributions de la Haute autorité des media et audiovisuel (HAMA), pour permettre l’éclosion du pluralisme médiatique au Tchad ; la revalorisation et assurer la régularité de l’aide à la presse.