La semaine dernière, la Commission des droits de l’homme de l’ONU, dans un rapport, a accusé les élites politiques soudanaises de détournement à grande échelle. Le gouvernement du dernier pays indépendant d’Afrique a riposté ce lundi.

Plus de 73 millions de dollars détournés depuis 2018 dont 39 lors deux derniers mois. C’est la quintessence du rapport de la Commission des droits de l’homme de l’ONU sur le Soudan du Sud. L’ONU avait alerté que ces détournements contribuaient à la violence qui sévit dans ce pays indépendant depuis dix ans, car ils alimentent la compétition politique entre les élites.

Le gouvernement sud-soudanais a réagi ce lundi par la voix du ministre de la Présidence Martin Elia Lomuro. Il a confié à l’AFP que ce rapport de l’ONU faisait partie d'”une campagne internationale (…) contre ce gouvernement”.

“Ce sont des organisations qui sont subventionnées pour ne pas voir la stabilité politique au Soudan du Sud et elles passent d’un sujet à l’autre, des droits humains à la corruption, de la corruption à autre chose”, a déclaré Lomuro. “Ce pays est souverain (…) Si le gouvernement a mal géré quelque chose, seul le peuple du Soudan du Sud peut demander des comptes au gouvernement, pas des forces extérieures”, a-t-il martelé.