Le gouvernement rejette en bloc le contenu du rapport de l’ONG International Crisis Group (ICG). C’est à travers un point de presse fait ce 25 janvier par le Ministre Délégué à la Présidence, chargé des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre, le Général Mahamat Abali Salah.



Le rapport publié le 22 janvier par International Crisis Group anime l’actualité depuis lors. Le gouvernement tchadien vient de le rejeter en bloc. “Ce rapport prétend être le produit des recherches d’une institution sérieuse et crédible, essaie, de façon insidieuse et sur la base d’élément subjectifs, de discréditer l’Armée Nationale Tchadienne, tout en mettant en exergue le caractère incontournable et le rôle déterminant qu’elle joue dans la lutte contre le terrorisme au Sahel”, a relevé Mahamat Abali Salah.

Pour le ministre délégué à la présidence, chargé des armées, ce rapport n’en est pas un. “Les faiblesses de ce rapport tant dans la forme que sur le fond sont nombreuses au-delà de ses multiples incohérences quant à ses source d’information”, déplore le ministre. D’après lui, ” L’armée tchadienne a, depuis son indépendance une histoire douloureuse et tumultueuse qui devrait être prise en compte dans toute analyse objective”.

Le ministre délégué en charge de la Défense est surpris que ” dans un document censé présenter l’armée tchadienne, il n’y figure aucun chiffre, aucune description des unités, aucun organigramme, aucune statistique. Comment est-il possible d’analyser les forces et les faiblesses d’une armée sans tenir compte de ses effectifs, des caractéristiques propres de sa population d’officiers, de sous-officiers, de militaires de rang?”.

Mahamat Abali Salah ne comprend pas non plus “comment est-il possible de faire de telles analyses sans tenir compte des différentes missions et du budget des armées, du nombre et du type de ses matériels et équipements?”.

En soulignant qu’ICG n’a jamais rencontré ou sollicité la moindre autorité militaire compétente pour recueillir le point de vue officiel, le ministre estime qu’ “il est évident que le rapport vise d’autres desseins que d’analyser les défis auxquels notre armée est confrontée”.

Le général Mahamat Abali Salah en arrive donc à conclure qu’ “il s’agit plutôt d’un rapport tronqué, partial et tendancieux, dont le seul objectif apparent est de relayer et accréditer les éléments de langage développés régulièrement depuis plusieurs années par une certaine opposition politique ou par les groupes armés souvent engagés comme mercenaires à l’étranger”.

Le ministre martèle en fin que “l’Afrique n’a pas besoin des leçons d’ICG et de ses sous-traitants, ou que des tels organismes s’ingèrent de façon partisane dans des affaires de sécurités nationales”.

Djimhodoum Serge et Ousmane Diarra