A travers une résolution de ce 20 mai 2021, le Parlement européen, tout en déplorant les violations des droits de l’homme, prend acte de la transition en cours mais exige qu’elle aboutisse à des élections libres et transparentes.

Le Parlement déplore tout d’abord le meurtre du président Idriss Déby. Il condamne ensuite la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) et rejette la mise en place d’une charte « qui n’a pas été soumise à une consultation démocratique ».

Le Parlement européen se dit en outre convaincu que « les divisions actuelles » au sein de la société tchadienne  ne peuvent être résolues par des moyens militaires et invite toutes les parties à « s’abstenir de toute action violente, à s’engager dans un dialogue politique et à préserver les vies de la population civile ».

En considérant que la mise en place d’un gouvernement de transition comprenant des membres de certains groupes de l’opposition est un « premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel », il demande au CMT d’assurer un retour sans entrave et rapide à l’ordre constitutionnel et de veiller au respect des valeurs démocratiques.

Le Parlement européen invite donc le  CMT à « créer et garantir les conditions d’un dialogue national inclusif entre le gouvernement et les acteurs de la société civile et à garantir une transition pacifique, menée par des civils et urgente vers des élections démocratiques, libres et équitables, dans les meilleurs délais, qui aboutiraient à un président élu démocratiquement et à un gouvernement d’ouverture ».

En fin, le Parlement européen condamne la restriction du droit de manifestation et le « recours à la violence par le Conseil militaire de transition contre des manifestants ». Il exige la libération de toutes les personnes arrêtées et demande qu’une commission d’enquête soit mise en place pour enquêter sur « les abus commis pendant les manifestations ».