Le Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT) a tenu une session extraordinaire, ce samedi 23 avril au quartier Karkandjié dans le 5éme arrondissement de N’Djamena.

L’objectif de la rencontre est d’analyser la situation du pays d’une manière générale, voir ses réalisations et se préparer pour le dialogue national inclusif. Le HCACT est pleinement engagé à apporter sa contribution pour la cohésion sociale et la cohabitation pacifique et, chercher des solutions locales aux défis globaux. « Nous tenons cette session extraordinaire, la première après la disparition du Marechal du Tchad. En effet, qui aurait cru qu’après la disparition du Maréchal du Tchad, le Tchad va demeurer dans la paix ? », a relevé, Tamita Djidingar, président du Haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles (HCACT).

Selon lui, le Tchad vit non seulement en paix mais s’est engagé à travers un long processus de consultation, pré-dialogue dans les 23 provinces et avec les politico-militaires à Doha au Qatar afin que le Dialogue National Inclusif qui s’ouvrira le 10 mai, puisse permettre à tous les Tchadiens de se tourner vers les défis du développement.

Pour Tamita Djidingar, toutes ces réflexions et missions sur le terrain n’ont occulté aucun sujet : le mécontentement des populations par rapport au non-respect de la procédure de création des cantons ou à la désignation des chefs, l’ingérence de la tutelle dans la gestion des communes, l’instabilité de l’exécutif communal, l’insuffisance de transfert des compétences et des ressources, etc.

Les Hauts Conseillers appréhendent mieux que qui conque le vécu quotidien de la population. « Leur ancrage avec ces couches laborieuses à la base dans une sorte de toiles quadrillant, toute l’étendue du territoire national, faciliterait la mise en place d’un dispositif adéquat de couverture des besoins en matière d’encadrement de ces populations», souligne-t-il.

Rappelons que le HCACT est chargé entre autres de donner son avis motivé sur la décentralisation, le développement des territoires, les questions relatives aux chefferies traditionnelles et de participer au règlement non juridictionnel des conflits.