C’est sous le thème « l’après MIDI : analyse, enjeux et perspective » que le Collectif Tchad avenir, a organisé, ce 26 juin, à N’Djamena, une conférence-débat dans l’optique d’échanger et de proposer des pistes de solutions pour une transition inclusive.

Le contexte politique actuel du pays est marqué par des tergiversations dans l’organisation et la gestion de l’État. Les autorités de la transition, voulant mettre en place les institutions dont le Conseil national de transition ( organe à pouvoir législatif), se heurtent à une levée de boucliers d’un pan des forces vives de la nation. Celles-ci posent comme préalable l’organisation d’un dialogue inclusif. L’instance à même de fixer les grandes lignes de conduite des institutions et affaires de l’État. Le Collectif Tchad avenir, composé des hommes politiques, artistes et personnes ressources, est de cette logique.

La conférence-débat, que le Collectif a organisée ce 26 juin, a été une occasion d’échange sur l’évolution politique et sociale du pays après la mort du président Deby, le 20 avril dernier. Pour le premier paneliste, le sociologue Douka Ehba, cette période de transition est une opportunité et une chance pour les Tchadiens d’entrer dans l’histoire.’’ Normalement, à travers la transition, on doit s’asseoir pour parler, dialoguer et discuter de l’avenir de notre pays. Tous les problèmes et maux qui minent notre société doivent être mis sur la table.’’ Or, observe-t-il, certains Tchadiens jouent avec cette opportunité.’’ Ils jouent à la tortue avec cette chance là. Il y a trop de distraction et on ne s’occupe pas des vrais problèmes du pays. Les gens ont une volonté de trainer, de retarder les choses’’, regrette-t-il.

Il propose qu’il y ait un dialogue inclusif au cours duquel des garanties seront données pour aller à des élections libres et transparentes. Car, « il en va de la reconstitution de notre État.’’ D’après le deuxième paneliste, le juriste Koudangbe Bouba, le dialogue qui sera organisé doit être un espace de débat sans tabou. Pour entamer des reformes sincères des institutions de l’État.

Les interventions du public ont porté, entre autres, sur la prise de responsabilité de la jeunesse dans la marche du pays et les injustices vécues par certains Tchadiens. Ces agissements doivent être dénoncés et combattus par tous, lance-t-il.

Au rang des propositions du Collectif Tchad avenir aux autorités, l’on retient notamment la dissolution du Cadre national de dialogue politique (CNDP); l’implication de toutes les couches sociales dans les instances décisionnelles du pays; le respect des critères géopolitiques dans les nominations; la démilitarisation de l’administration du territoire.