“Le cinéma tchadien : défis de participation au développement socioéconomique”, est le thème d’une conférence-débat organisée à l’occasion du festival du cinéma et audiovisuel ( FECAS) le vendredi 6 mai 2022 à l’Institut français du Tchad.

Les échanges ont été accentués sur deux angles à savoir, l’état des lieux du cinéma tchadien, les défis du cinéma tchadien et son industrialisation.
Pour Allamine Kader, cinéaste réalisateur, le cinéma tchadien est à l’état embryonnaire car il rencontre des problèmes techniques, manque d’un centre cinématographique pour les réalisations. Et aussi les difficultés financières qui freinent les réalisateurs dans leurs productions.

Cyrille Danina, cinéaste réalisateur, affirme que le Tchad n’a pas une maison de production digne de ce nom. Pour lui, il faut plutôt parler des cinéastes tchadiens que de parler des œuvres cinématographiques. “Le cinéma en elle-même est universelle, c’est pour le monde entier pas seulement pour le Tchad”, a-t-il souligné.

Abdoulaye Danale, Directeur général de la culture et du patrimoine au ministère de la Culture, quant à lui, affirme qu’avant 1960, le Tchad ne disposait d’aucun document dans le secteur du cinéma et que maintenant le Tchad envisage dans les jours à venir créer un centre cinématographique pour permettre aux réalisateurs tchadiens d’exporter leurs œuvres partout dans le monde.
” Il faut savoir que le ministère de la Culture n’a pas assez de moyens pour soutenir les cinéastes tchadiens. Il ne fait que faire des fiches et envoyer aux plus hautes autorités pour valider les projets”, a-t-il conclu.

Quels sont les problèmes de l’industrialisation du cinéma tchadien ? Comment industrialiser un cinéma embryonnaire ? Quels sont les apports de l’État dans l’évolution du cinéma ? Sont entre autres les préoccupations des participants. Abdoulaye Danale de répondre que seul le travail bien fait peut permettre l’exportation de la musique à travers le monde. Et aussi la qualité de l’image et de la tonalité sont les éléments non négligeables dans le cinéma.

                                                                                                                            DANGOURBE Yves, stagiaire