EDUCATION-Une mission dirigée par le Bureau international d’éducation (BIE) et le Bureau UNESCO de Yaoundé relèvent des imperfections dans le système éducatif tchadien.

Dans un document, le bureau multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique a indiqué qu’en novembre et décembre 2020, une enquête a été faite sur la pratique d’enseignement et le suivi pédagogique au Tchad par deux institutions. Il s’agit du Bureau international d’éducation (BIE) et le Bureau UNESCO de Yaoundé.

Les deux institutions ont relevé des dysfonctionnements dans  les programmes de formation des enseignants. Le bureau pointe du doigt l’Approche par compétence (APC). “L’APC adoptée par le système éducatif n’est pas effective chez les enseignants, les dispositifs d’évaluation développés en classe restent rivés sur les contenus d’enseignement (…)’’. D’après le document, le système éducatif “ne bénéficie pas de dispositif de sensibilisation et de mobilisation capable de relier ses différentes composantes pour  circonscrire les dysfonctionnements et  développer  des solutions’’.

Face à ces dysfonctionnements, le bureau s’est organisé en atelier pour :

  • faire une analyse du système éducatif tchadien depuis une perspective curriculaire,  une analyse des documents curriculaires existants;
  • une analyse de la mise en œuvre des curricula au travers des programmes, des pratiques de formation des enseignants et des élèves et des pratiques d’évaluation.

L’atelier durera 5 jours, du 14 au 18 février. Au sortir de l’atelier, un rapport sera élaboré. Il permettra de formuler des recommandations pour l’amélioration de l’alignement curriculaire pour que celui-ci soit plus endogène et ait un impact accru sur la qualité et la pertinence de l’éducation au Tchad. Egalement, le Tchad sera doté d’un document de base/référence qui lui permettra d’arrimer son système éducatif au rang des grandes nations qui œuvrent pour la formation du capital humain dont le pays a besoin pour relever le défi de l’adéquation Formation-Emploi-Émergence.