ENVIRONNEMENT – Le ministre de l’Enseignement supérieur David Houdeingar Ngarimaden a ouvert ce mercredi le 18e colloque scientifique du réseau international de recherche Méga-Tchad.  « Les temps des changements, ruptures et continuité dans le bassin du lac Tchad » est au centre de cette rencontre.

Pour la première fois, les enseignants-chercheurs, des scientifiques et chercheurs, notamment les spécialistes des questions en eau, de la sécurité, l’environnement, du pastoralisme et de la santé de haut niveau se réunissent dans la capitale tchadienne.  Les travaux de trois jours porteront sur la dynamique démographique, les paysages, des changements positifs ou régressifs, le pastoralisme et la remise en cause des modèles d’élevage, les systèmes de production : évolutions des activités et des techniques, la montée des insécurités, le foncier et le changement. L’examen minutieux de ces différentes thématiques contribuera à améliorer la perception des liens entre la lutte contre l’assèchement du lac Tchad et les objectifs de développement durable et à jeter les bases d’une véritable lutte.

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr David Houdeingar représentant le chef d’Etat a remercié les membres de l’organisation Méga-Tchad d’avoir choisi le Tchad pour abriter la 18e édition et le choix du thème. «  En ce début du XXIe siècle , le bassin du lac Tchad est confronté à l’enchâssement de changement à long et court termes, dont les effets se cumulent dans les territoires : le changement climatique modifie durablement le fonctionnement des écosystèmes ; la forte croissance démographique accentue la pression sur les ressources ; montée des insécurités provoque des déplacement majeurs des populations qui bouleversent la fonction des territoires et les modalité d’accès aux ressources naturelles », a-t-il déclaré.

Le réseau de recherche international Méga-Tchad a été créé en 1984 par un petit nombre de chercheurs européens, de différentes disciplines de sciences humaines travaillant l’histoire et l’évolution des sociétés dans le bassin du lac Tchad. Il s’est progressivement étoffé au rythme des thématiques de colloque et des renouvellements disciplinaires, mais aussi de l’ouverture progressive d’université dans la région. Ce réseau regroupe aujourd’hui à peu près 500 chercheurs issus d’une vingtaine de pays.

La directrice de recherche du réseau Mēga-tchad/France, Christine Raimond a souligné que « ce dix-huitième colloque du réseau Mēga-Tchad est placé sous le signe des changements qui bouleversent tous les domaines de l’existence des humains, mais aussi de leurs environnement. Et pourtant, il faut prendre en compte la complexité tous, les femmes et les hommes toutes les sociétés de même tout l’environnement ne change pas de la même manière et à la même vitesse. Il faut être attentif à ce qui peut apparaître comme des détails vu de loin, mais qui sont essentiels à la compréhension, et aussi à l’action. C’est ce que nous allons essayer de faire rigoureusement pendant ces quelques jours »