La Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), se prononce en faveur des marches prévues au courant de mois de février. C’est à travers un point de presse fait ce 12 février.

 Le président de la LTDH, Me Max Loalngar, et l’ancien président de ladite Ligue, Dobian Assingar, ont co-animé un point de presse. Une sortie qui commémore les 29 ans de l’assassinat de défenseur des droits de l’Homme, Me Joseph Behidi (12 février 1992). Et en prélude au 30ème anniversaire de la création de la LTDH, qui aura lieu le 15 février.

Pour Me Max Loalngar, 29 ans plus tard, les « criminels courent toujours et rien n’est fait pour que justice soit rendue au peuple tchadien ». C’est ainsi que, souligne-t-il, dans ce contexte, « la LTDH ne saurait rester en marge des revendications populaires pour la justice, l’inclusion de tous et l’alternance en 2021 qui secouent en ce moment les bases de notre République ». Il martèle que la véritable démocratie ne peut se concevoir  sans une reconnaissance effective des libertés que la Constitution garanties.

« Rien ne nous arrêtera dans cette quête actuelle de liberté, de justice, d’alternance, d’inclusion, de bien-être de nos populations », assure Me Max Loalngar. Il appelle donc les militants de son association, lesjeunes, les religieux, toutes les corporations socioprofessionnelles, le peuple tchadien dans son ensemble à participer aux marches programmées les 13 et 15 février ainsi que toutes les manifestations qui seront programmées ».

Prenant la parole à son tour, l’ancien président de la LTDH, Dobian Assingar, a affirmé que les fossoyeurs de la République par leur politique pratiquée, sous les éclats trompeurs d’une fausse démocratie, ont créé dans le pays deux types de Tchadiens : les dominants et les dominés. Les uns doivent vivre dans l’opulence, avec tous les moyens de l’Etat détenus par eux, et ils demandent aux autres citoyens qu’ils méprisent, de taire leurs douleurs, quand même. Dobian Assingar estime qu’à l’état actuel des choses, la lutte contre les discriminations est une ”urgence nationale”. Car il dit ne pas comprendre comment on peut célébrer l’unité nationale quand  certains Tchadiens rient, alors que la grande majorité pleure.