La lenteur constatée dans l’organisation du dialogue national inclusif, inquiète les politiques qui commencent à s’impatienter. Mais Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, lui insiste sur une “démarche positive, patriotique et unitaire, parce qu’il faut bien faire”.

Initialement prévu pour les mois de novembre-décembre de l’année 2021, la tenue du dialogue national inclusif accuse du retard et certains politiques commencent déjà à s’impatienter, voire s’inquiéter. C’est par exemple le cas du président du parti “Le Rassemblement des nationalistes pour la démocratie et le développement”, Mbaïoumassem Esrom.


Lors d’un point-presse qu’il a animé, ce mercredi 22 mars, à la maison des médias du Tchad, il a accentué sa déclaration sur l’organisation et le retard dans la tenue de ce dialogue. Pour lui, le Tchad est en transition donc il serait nécessaire qu’on tienne le plus tôt que possible le dialogue national inclusif, pour aller vers les élections. Mais regrette-t-il, “certaines conditions posées par les politico-militaires essaient de saper les efforts que le CMT et son gouvernement sont en train de faire pour nous amener vers les élections prévues”.


“Ils ont pris des armes contre un régime qui est le MPS. Comme le MPS n’est plus, ils doivent venir sans conditions, participer au dialogue pour nous aider à sortir, si vraiment leurs préoccupations sont pour l’intérêt du peuple”, ajoute-t-il.


Pour ne pas retarder le processus, Mbaïoumassem Esrom propose au CMT d’organiser le dialogue national inclusif dans le délai, avec les politico-militaires disponibles. Sinon, on risque de finir les dix huit mois et les renouveler, sans que le dialogue ait lieu, craint-il.


A l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec deux autres membres du gouvernement, Abderaman Koulamalah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a tenté de répondre à cette préoccupation.


“L’homme propose Dieu dispose”, assène-t-il aux journalistes. Pour le ministre de la Communication, la participation des politico-militaires permettra la réussite du dialogue en vue et “si cette démarche positive, patriotique et unitaire peut rassembler tous les Tchadiens, euh bien nous allons enregistrer quelques retards dans l’organisation du dialogue, parce qu’il faut bien faire”.