SOCIÉTÉ – L’ONG Tout sain tout vert a organisé une conférence-débat en synergie de la Senafet dans les locaux de Hec-Tchad ce jeudi 12 mars 2020.

La conférence est placée sous le leitmotiv de: “Femme et développement durable”. Nombre d’étudiants de la structure académique ont brillé par leur présence à ces assises. “La femme est au cœur de tout. Le développement durable tient compte des besoins des générations actuelles sans empiéter sur celles du futur”, lance Mariam Sabir Khariffène, membre de l’ONG et modératrice. La femme joue un rôle important dans notre société. Son accès aux services de base doit être facile et non problématique.

Au constat de l’actualité, le monde va mal. Cela est à l’injustice, aux discriminations, aux inégalités sociales. La femme est la première victime de ces tares. A de postes égaux, aux mêmes volumes, la femme gagne bien moins que l’homme. Pourquoi cet état de fait. Il faut agir pour éveiller les consciences afin de dire que la femme et l’homme sont égaux à tout point. En gardant le silence sur les discriminations faites aux femmes, l’on est complice.

La femme est le premier maçon qui pose les pierres de la société africaine. La femme a toujours défendu les valeurs universelles. Elles sont capables. Elles gèrent le foyer. C’est sur elle qu’on peut asseoir les dynamiques économique, sociale et bien entendu, environnementale. Elle doit trouver sa place qui est la sienne pour une bonne équité sociale et une protection âpre de la nature.

“La pression exercée par les Hommes à travers les ressources exploitées, la terre nous interpelle en lançant un cri d’alarme: je n’en peux plus, dis la terre”, boutade de l’intervenant et consultant au développement local, Ahmat Chérif Haggar, qui s’est fait ovationner par l’assistance. Pour lui, ” l’homme et la femme doivent œuvrer ensemble, sans distinction, pour la défense de la nature et la protection de l’environnement. “Les actions de la femme envers l’environnement sont juste des prélèvements pour la cause. L’homme, au contraire, exploite sans respect, coupe abusivement du bois, allume des feux de brousse, braconne la faune…”, Arrahid Ahmat, directeur pays Sahara conservation.

La femme doit être accompagnée en termes de création de richesses, de prise de décisions. La FAO, dans un de ses rapports, indique que la femme travaille beaucoup plus que l’homme, soit 12 à 13 heures par jour.

Un participant reconnaît “avoir eu du mal à faire des économies étant célibataire. Mais depuis qu’il s’est marié, il est devenu responsable et s’en sort nettement mieux”. La femme ne doit pas dénigrer l’homme ou s’identifier à lui pour se faire valoir. Elle doit s’imposer, s’affirmer et réclamer la place qui est la sienne. Une autre souhaite que “tous les Tchadiens s’engagent à ne pas marginaliser les femmes”.

C’est à nous d’ouvrir la voie pour la génération future et changer les mentalités de notre société. Aux femmes de ne pas se sous-estimer et ne pas s’épanouir malgré les pesanteurs. L’implication de la femme est une nécessité absolue...”, recommande Khalid Ibet, directeur de l’environnement de l’ONG.

BACTAR Frank I.