Le message de Noël 2021 des évêques du Tchad, présenté ce 10 décembre, met notamment l’accent sur le « réveil » de la jeunesse tchadienne.

Au niveau socio-culturel, souligne la Conférence épiscopale du Tchad (Cet), les établissements catholiques sont des lieux de brassage et d’apprentissage du vivre ensemble. « Nombreux sont les enfants issus des différentes couches sociales, de diverses communautés culturelles, religieuses, linguistiques et géographiques qui fréquentent les mêmes écoles, tissant de bonnes relations d’amitié et de fraternité ».

L’Église catholique dit ne pas oublier la participation de tous les Tchadiens à la lutte pour l’indépendance et la souveraineté. « Cet acte de solidarité et de participation louable se trouve renforcé par l’avènement de la démocratie et la Conférence nationale souveraine de 1993. La constitution de 1996, qui a recueilli le consensus de tous les citoyens, a été torpillée dans sa mise en œuvre, brisant ainsi les espoirs des Tchadiens », dénonce la CET. L’une des dispositions de cette constitution, qui prévoyait notamment un mandat de 5 ans renouvelable une fois pour le président, a été modifiée en 2005 par feu Deby.

Pour la CET, c’est sur la base des acquis de cette Conférence que la jeunesse tchadienne se « réveille » et revendique aujourd’hui sa participation à la gestion de la chose publique pour mieux exprimer sa « maturité » et son devoir vis-à-vis de la nation.  « Le réveil de cette jeunesse consciente de son avenir, éprise de justice et de paix, vient donner du sang neuf à notre démocratie et au panorama politique de notre pays », apprécient les évêques.

La réclamation du dialogue national, poursuivent-ils, exprime la volonté des jeunes de changer la page sombre de leur histoire et de regarder l’avenir avec optimisme.