Garde des Sceaux, le ministre de la Justice, chargé des Droits humains a procédé ce lundi 5 novembre 2018, à Bakara, à l’ouverture de la session de formation organisée par l’Ecole nationale de formation judiciaire avec l’appui de PRAJUST II, à l’attention des magistrats sur la vulgarisation des nouvelles dispositions du code pénal et du code de procédure pénale.

Le code pénal et le code de procédure pénale révisés en 2017 ont connu des innovations, mettant souvent les magistrats en difficulté dans l’exercice de leur tâche. C’est dans l’optique de corriger ce manquement que l’ENFJ a entrepris cette initiative de former les magistrats pour s’adapter à ces innovations.

Le directeur général de l’ENFJ, Brahim Alkhalil Hileou, souligne que les   innovations contenues dans les deux codes prennent en compte les libertés publiques et les droits fondamentaux des citoyens. Il explique que le code pénal prévoit les infractions et les peines tandis que le code de procédure pénale montre la voie à suivre contre les auteurs des infractions et leurs complices.

L’ambassadeur de l’Union Européenne au Tchad, Bertrand Sorret, indique que, son organisation accompagne le pays, depuis quelques années dans plusieurs secteurs dont la justice. Il assure de la disponibilité de l’UE, à travers le projet d’appui à la justice au Tchad phase 2 (PRAJUST II), à rendre sa justice plus efficace.

Garde des Sceaux, le ministre de la Justice, chargé des Droits humains, Djmet Arabi, ajoute que: les innovations apportées dans ces deux codes sont louables mais elles ne peuvent véritablement impacter la vie des concitoyens que si elles sont appréhendées avec justesse et efficacité tant dans leur contenu que dans leur portée.

Il observe que, depuis leur entrée en vigueur, on assiste à de nombreux ratés dans la chaîne pénale aboutissant trop souvent à l’annulation des procédures. “Cette situation nous impose un questionnement introspectif. C’est pourquoi, afin de définitivement juguler les relents réfractaires à l’origine de ces nombreux ratés constatés, il nous faut résolument nous nous inscrire dans une logique d’humilité à admettre notre perfectibilité dans ce domaine” constate Djimet Arabi.

Selon lui, cet atelier vient ainsi corriger les dysfonctionnements et colmater les brèches. C’est pourquoi il exhorte les participants à s’investir pleinement pour la réussite de cette formation. Garde des Sceaux, le ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des Droits humains espère qu’à l’issue de ces travaux, les participants seront suffisamment outillés pour conduire de manière diligente la chaine pénale dont la finalité est la sécurisation des rapports humains dans la société.