Après l’église catholique, l’Entente des églises et missions évangéliques au Tchad (EEMET), elle aussi, décide de ne pas participer à la journée de la prière célébrée chaque 28 novembre au Tchad.

Instituée par décret depuis 2011, la journée de la prière pour la paix au Tchad est célébrée chaque 28 novembre par les trois confessions religieuses au Tchad. La décision de l’EEMET de se retirer de cette journée, quelques jours après la Conférence épiscopale du Tchad, résulte de la détérioration du tissu social et ce, après plusieurs conflits intercommunautaires meurtriers. Et la goutte d’eau qui a débordé le vase, ce sont les tueries lors de la manifestation pacifique du 20 octobre dernier, violement réprimée par les forces de l’ordre.

« Au regard de ces constats, une célébration festive comme d’habitude autour des autorités politiques, dans une place publique n’est pas souhaitable. L’heure est plutôt au recueillement et à la recherche des solutions idoines. C’est pourquoi l’EEMET encourage les leaders ecclésiastiques et fidèles des églises, des assemblées chrétiennes et des paroisses à considérer le 28 novembre 2022 comme une journée nationale de recueillement, de prière, d’enseignement et des actions en faveur du pardon, de la réconciliation, de la cohabitation pacifique et donc de la paix », appelle l’EEMET ses fidèles.

Comme piste de solutions pour le retour de la paix, elle appelle les autorités à la libération de toutes les personnes interpellées lors de la marche du 20 octobre dernier, avant les fêtes de fin d’année afin de redonner l’espoir à la paix et à la réconciliation. Aussi, l’EEMET demande aux autorités d’être sensibles aux revendications et surtout d’éviter de tomber dans les manipulations politiques dangereuses d’ordre religieux, tribal et géographique, et de relever le défi des conflits intercommunautaires.