La démocratie est un régime politique qui est fondé sur le principe de la liberté, de l’égalité, du règne de la loi et de la justice. Au Tchad, le vent de la démocratie a soufflé depuis le 1er décembre 1990 avec la prise du pouvoir du Mouvement patriotique du Salut. Que peut-on retenir de 28 ans d’exercice de cette démocratie ?

Le nouveau secrétaire général, Mahamat Ahmat Alhabbo trouve que la liberté de manifestation est une condition sine qua none de la liberté. “Sans elle il n’y a pas de démocratie”, fait remarquer le SG du parti pour les Libertés et le Développement (PLD) lors de l’ouverture du congrès ordinaire dudit parti. De cette conception, Mahamat Ahmat Allabo de s’interroger « depuis le 1er décembre 1990, combien de manifestation spontanées n’a-t-on pas organisées? Combien de marches n’a-t-on pas fait? Combien de meeting n’a-t-on pas tenu? »

Le SG du PLD déplore que 28ans après la prise du pouvoir MPS annonçant la démocratie au Tchad, il n’est plus possible de marcher, de manifester, d’organiser des sit in pour les partis politiques et des organisations politiques légalement constituées et reconnues. “Quel gâchis”, regrette l’opposant tchadien. Pour lui, le pouvoir MPS est le plus médiocre que le Tchad ait connu.

Pour Joseph Djimrangar Dadnadji, président du CAP-SUR, 28 ans après la prise du pouvoir du MPS, l’histoire se répète. « Pendant 28 ans on n’a pas marqué la différence. La généralité que je voudrais qu’on comprenne est qu’on fait un peu du surplace. 28 c’est peut-être les chiffres mais qu’est-ce qui se passe derrière ces chiffres qui est important. Aujourd’hui on revient pratiquement à ces situations. En 1990, c’est les mêmes questionnements. Aujourd’hui vous ne savez pas ce qui se passe. »