JUSTICE – Mandatée par les pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la Gambie a déposé plainte contre la Birmanie pour violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

En cause, la Gambie reproche au gouvernement birman de n’avoir rien fait pour protéger les Rohingyas, minorité musulmane, des exactions de masse de l’armée birmane et des milices bouddhistes en 2017. Selon le ministère gambien de la Justice cité par le journal Libération, les 740 000 Rohingyas qui ont fui le territoire birman «ont été victimes d’actes de violence injustifiés, de dégradation perverse, accompagnés de l’intention spécifique des acteurs étatiques de détruire les Rohingyas en tant que groupe. »

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Accusation que la Birmane rejette en contestant qu’aucun nettoyage ethnique n’a eu lieu sur le sol birman. Malgré ces réfutations, la Cour internationale de Justice de l’ONU ouvre les audiences sur cette affaire. La cheffe du gouvernement birman, Aung Saan Suu Kyi fera le déplacement à la Haye, siège de la CIJ pour défendre l’image de son pays. Cette présence est considérée comme « la preuve que le gouvernement birman prend au sérieux l’affaire », observent certains analystes. Les audiences se termineront le jeudi 12 décembre. L’ouverture des audiences ce 10 décembre coïncide par hasard à la date anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme proclamée en 1948.