Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, au cours des échanges avec les leaders des partis politiques, s’en est pris dans un langage voilé à l’opposant Saleh Kebzabo et le leader des Transformateurs Succès Masra. L’un pour son refus de reconnaitre le nouveau chef de file, et l’autre, pour ses agitations à tenir un meeting avant l’officialisation de son parti.

Au cours de sa rencontre le mardi 16 juillet 2019, avec la classe politique tchadienne, le chef de l’Etat Idriss Déby Itno, s’est largement appesanti sur certaines manœuvres des leaders politiques, tendant à mettre en péril « la souveraineté nationale ». Le président de la République sans citer nommément, mais dans un langage voilé, s’en est pris à ces chefs des partis politiques. L’on peut facilement comprendre, dans ses langages qu’Idriss Déby Itno fait allusion à un certain nombres de personnes qui se sont illustrées ces derniers temps par des tapages médiatiques sur des chaînes de radio et télévision internationales notamment des médias français.

Pour le chef de l’Etat, la solution aux problèmes des Tchadiens, est entre les mains des Tchadiens eux-mêmes. « Ce n’est ni RFI, ni France 24, ni dans les chancelleries étrangères. Il y en a qui sont très habitués à ce jeu. Le Tchad est un pays souverain. S’il y a des gens qui veulent vendre le Tchad, je m’y opposerai. S’il y a des gens qui veulent mettre en mal, la souveraineté nationale, je m’y opposerai au prix de ma vie aussi. Ceux-là n’ont pas leur place ici avec nous. On ne peut pas représenter le peuple tchadien tout en allant dans les chancelleries et tout en criant sur les toits des médias internationaux notamment français ou des officines extérieures qui les manipulent. Nous ne sommes plus dans les années 1960. Il faut sortir de ce complexe. Nous sommes souverains. Et la souveraineté n’est ni à vendre ni à acheter ».

Selon lui, c’est un jeu très dangereux pour tout le monde. « Je le dis haut et fort à qui veut l’entendre. Le peuple tchadien est un peuple souverain. Et sa souveraineté nous devrons la garder très jalousement. Réglons nos problèmes entre nous. Le choix appartient au peuple. Sortons de ce petit jeu, cela ne sert à rien » invite le président de la République.

Sur la désignation de Romadoumngar Félix Nialbé, comme chef de file de l’opposition, Idriss Déby Itno estime que ce sont les textes de la République qui ont amené la Cour suprême à décider que ce dernier porte le chapeau de patron de l’opposition. Le chef de l’Etat note qu’il ne faut pas s’opposer pour s’opposer, mais il faut que la classe politique soit responsable.

« Les textes sont clairs, s’il y a eu un renouvellement par des circonstances et qu’un nouveau chef de file de l’opposition est désigné, conformément aux lois, la moindre des choses c’est de respecter les textes de la République. Il ne faut pas chercher à cavaler ailleurs. Cela ne sert à rien de crier sur les toits », tranche Idriss Déby Itno. Pour lui, c’est la loi qui le dit, et chacun doit accepter cela. « Il ne peut pas y avoir un groupe qui cavale seul », conclut-il.