Le gouvernement tchadien, apporte « un démenti catégorique » quant à un prétendu accord entre l’Arabie saoudite et le Tchad portant sur le déploiement de mercenaires tchadiens sur le théâtre des opérations au Yémen. C’est la quintessence du point de presse fait ce 28 avril 2018 par le porte-parole du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, Ahmad Makaila.

Le ministère en charge des affaires étrangères tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale que le 15 avril dernier, 44 soldats tchadiens dont trois officiers généraux ont participé à la cérémonie marquant la fin de la manœuvre militaire baptisée « Bouclier du Golfe » à Dahzran, une bourgade située à près de 200 kilomètres de Damam en Arabie saoudite. Cette manœuvre commune a été organisée par le Conseil de coopération du Golfe sous l’égide du Royaume d’Arabie saoudite.

Il s’agit en effet, d’un exercice militaire qui a regroupé en tout 25 pays dont le Tchad. Le chef de l’Etat tchadien a pris part à cette cérémonie aux côtés de ses homologues africains et d’Asie. « Il n’a en aucune manière signé un quelconque accord avec qui que ce soit ni à cette occasion ni à une autre. Par ailleurs, les 44 soldats dont les généraux Hassan Saleh Algadam Al Djinedi, Moussa Timane Kimia et Mahamat Tidhani Chawis ayant participé à cette manœuvre militaire sont tous de retour au Tchad, aussitôt l’exercice terminé », informe le Porte-parole Ahmad Makaila.

Pour le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, le Tchad qui est un pays de droit et respectueux de ses engagements internationaux ne saurait s’engager sur des bases obscures et illégales. « Au demeurant, c’est une offense à l’endroit du peuple tchadien et de son armée. Le ministère regrette et dénonce vivement le relais et l’amplification faite à cette grotesque accusation qui a tout l’air d’une campagne de dénigrement ».

Selon le Porte-parole Ahmad Makaila, si le Tchad devrait s’engager aux côtés d’un pays tiers, il le fera en toute légalité, en toute transparence et surtout dans le respect des lois de la République, comme c’est le cas au Mali et dans les autres pays du bassin du Lac Tchad dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.