Le gouvernement de transition, formé ce 2 mai par Pahimi Padacké Albert, est sans importance pour la Coordination des actions citoyennes (CAC).


Après des consultations avec les forces vives de la nation, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, a dévoilé ce 2 mai, la liste des membres de son gouvernement.

Un gouvernement qui aura plusieurs défis à relever. Parmi lesquels on peut citer la tenue d’un dialogue national inclusif, tant souhaité par les acteurs politiques et de la société civile.

Cependant, la composition de ce gouvernement de transition ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique et organisations de la société civile. La Coordination des actions citoyennes qui s’est opposé au 6ème mandat du défunt président Déby puis à la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) estime que c’est un non-évènement. “La position de Wakit tama n’a pas varié. Nous avions dès le départ dit que nous ne reconnaissions pas la junte“, a indiqué Max Loalngar, Coordinateur de la CAC. Même réaction du côté de son adjoint, Barka Michel. “On n’est pas membre [gouvernement de transition]. On n’a pas accepté de participer à ce gouvernement parce qu’on connaît bien notre position en tant que regroupement de la société civile“, rappelle-t-il.


Désaccords au sein de la Coordination des actions citoyennes

D’après la plateforme,”ce gouvernement est formé en vaine tentative de nous diviser”. L’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), est membre de la Coordination des actions citoyennes (CAC). Le parti a obtenu deux fauteuils au sein de ce gouvernement de transition. Il s’agit de Abderahim Awat Atteib, ministre de l’Elevage et Rachelle Oualmi Bairra, secrétaire générale adjointe du gouvernement. Des entrées déplorées par la CAC. “Ils reprennent leur liberté. Il n’y a pas de problème. Mais nous pensons que nous sommes à un tournant décisif de l’histoire. Et les gens l’apprendront à leur dépens“, prévient Max Loalngar.

Le Parti pour les libertés et le développement (PLD) de l’opposition, représenté par son secrétaire général, Mahamat Ahmat Alhabo, obtient le maroquin de la justice. Pourtant, récemment, le PLD a demandé un retour à l’ordre constitutionnel. Face à cette situation, le Coordinateur de la CAC, Max Loalngar, estime que c’est le peuple qui assumera ses responsabilités. “Les gens ont choisi d’aller à contre-courant des intérêts supérieurs de la nation. Le peuple tchadien prendra ses responsabilités“, tranche-t-il.

Pour rappel, le gouvernement de transition a été mis en place le 2 mai. Il est composé de 40 membres dont 31 ministres et neuf secrétaires d’État.