La forme de l’Etat est sans doute la question qui fait le plus débat à un mois du dialogue national. D’aucuns qui estiment qu’il ne faut pas parler d’échec de l’Etat unitaire fortement décentralisé parce qu’il n’a pas été véritablement mis en œuvre, plaident pour le maintien de cette forme de l’Etat.

D’autres pensent que pour plus de justice et d’équité, il faut passer à un Etat fédéral.

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Le groupe thématique No2 du comité technique du CODNI qui a examiné la thématique : « Forme de l’Etat, Constitution, réformes institutionnelles et processus électoral », dans ses recommandations, va dans le sens du premier camp. Pour ce groupe, il faut maintenir l’Etat unitaire fortement décentralisé mais avec des collectivités autonomes à deux niveaux à savoir la province et la commune.

« Au regard de l’analyse qui a été faite, le Tchad est un pays assez fragile, qui est loin de constituer un Etat-nation marqué par la volonté de ses populations de vivre ensemble. Dans ce contexte, il est de bon aloi de mener des politiques dont la finalité serait de recréer les liens entre les différentes composantes de la population. Malgré les échecs de l’Etat unitaire décentralisé et de l’absence de l’Etat-nation, et donc de l’unité nationale, il semble hasardeux aujourd’hui de prôner un passage immédiat à une forme d’Etat fédéral qui risque d’exacerber davantage les divisions », se justifient les experts membres de ce groupe.