Qui a encaissé le chèque de 67 millions alloués au Comité national de gestion provisoire du football? A quoi a servi cet argent ?  Nous avons trouvé des éléments de réponse  pour vous.

La dissolution du Comité national de gestion provisoire du football (CNGPF) continue de faire des vagues.  Suite à l’abrogation du décret mettant en place cette structure, des documents administratifs circulent sur les réseaux sociaux. Les deux qui défrayent la chronique  sont : le chèque d’une valeur de 67 millions datant du 7 avril 2021 destiné au comité dissout le 21 septembre et une correspondance du Secrétaire général de la Présidence demandant au ministre des Finances de décaisser un montant de 400 millions pour l’équipe de Ndoram Japhet.  Ces sommes ont provoqué la colère des Tchadiens. Les uns dénoncent la gabegie, d’autres parlent de détournement à ciel ouvert.  

 

Pour tenter d’apporter des éléments de réponse, le vice-président du comité dissout,  Abakar Moussa a donné un point de presse ce jeudi 23 septembre au CEFOD. Il reconnait qu’ils ont encaissé le chèque de 67 millions. Selon lui, l’argent a servi à régler des factures qu’on leur a soumises. Ces charges sont liées à la préparation des Sao (équipe nationale de football) pour les matchs contre la Namibie et la Guinée. « Les dépenses ont été engagées avant la mise en place du Comité. Nous avons été  sollicité pour effectuer le paiement. Nous avons reçu toutes les factures et avons payé les bénéficiaires », a-t-il fait entendre.

Ces charges sont, entre autres : primes des joueurs : 15 500 000 ; de staff : 3 500 000; location de bus et voiture : 2 200 000…

Concernant les 400 millions, l’adjoint de  Ndoram Japhet affirme qu’ils n’ont rien reçu. Le montant devrait être débloqué en deux tranches selon la note du Secrétaire général de la Présidence de la République.  « Cette somme est le budget retenu pour toutes les activités du comité à savoir l’organisation de la Coupe, l’élaboration de textes, le fonctionnement et l’organisation de l’Assemblée Générale », justifie le vice-président du comité dissout.   

Au sujet de la dissolution du comité, Abakar Moussa dit prendre acte du décret. « La procédure est normale. Si nous voulons mettre en place un Comité de normalisation, il faut absolument que la sanction soit levée et pour lever la sanction, il faut abroger le décret 490 donc la démarche est correcte », dit-il.  Mais l’ancien footballeur, s’inquiète de la manière dont les choses se passent. « Vous avez eu à lire le libellé de la note d’instruction, on met la dénomination d’un Ministère qui n’existe pas. La réunion du mercredi 8 septembre dont on parle, le ministre des Sports n’est pas convié et le Comité, organe officiel de la gestion de football non plus », conclut-il.